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J'écris juste ici un petit mot (pour une fois), car je me rends compte que je me suis mal exprimée dans mon article précédent. La communication, c'est terrible, on sait soi-même ce que l'on veut exprimer, ça paraît clair dans sa tête... et en fait, non, on n'a pas été clair du tout !
Je n'ignore pas qu'en traînant sur des sites concernant la santé naturelle, je deviens une cible commerciale pour tout ce qui touche de près ou de loin à ce domaine.
C'est comme acheter une paire de chaussures par internet : on risque bien de se faire inonder de propositions émanant de sites de chaussures, jusque-là, rien de nouveau. On sait que c'est une sorte de règle d'internet, désagréable certes, mais connue et facilement contournable.
Pour la santé naturelle, je trouve ça plus pervers en réalité. Parce que les lettres dont j'ai parlé et qui sont de simples arnaques commerciales proviennent des auteurs eux-mêmes qui d'habitude, m'envoient des articles purement informatifs.
C'est la même personne qui m'adresse par exemple un récapitulatif concernant la valériane, ou le danger des statines, et qui ensuite me propose, après tout un tas de circonvolutions, de commander un complément alimentaire qui va révolutionner ma vie, à 100 euros (ou plus) par mois.
Ce n'est pas comme si ça m'arrivait d'un labo, ça serait immédiatement repérable. Non, ça vient du site lui-même auquel je suis abonnée.
Alors quelle est la solution ?
Si je mets l'adresse mail dans mes "indésirables", je ne recevrai plus aucun message, pas même ceux que je souhaite lire ! Je suis donc obligée d'au moins parcourir la lettre pour savoir à quoi j'ai affaire. L'arnaque est par conséquent bien plus subtile
Or je le répète, on est dans un domaine sensible (celui de le santé), dans un domaine soi-disant "éthique" (celui de la santé naturelle)... et les auteurs se livrent à des manœuvres qui me paraissent pires que celles de la pub pure et dure.
Alors oui, je reste abonnée, mais je reconnais que ça me met en rogne !
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Je ne mésestime pas (j’en suis même très loin!) tout ce que les chantres de la santé naturelle m’ont appris. Je l’ai dit et redit, je vais beaucoup mieux depuis que je suis quelques règles simples dont j’ai déjà souvent parlé.
Tout a commencé il y a quelques années, tandis que je cherchais des informations pour tenter de régler autrement que par du « lourd » des problèmes de santé que nous avions, mon mari et moi.
En fouinant sur internet, je suis tombée par hasard sur une première lettre de santé naturelle (Pure santé pour ne pas la nommer). Elle était gratuite, je me suis donc inscrite.
Elle m’a appris beaucoup de choses, c’est indéniable. Puis de lien en lien, elle m’a emmenée vers d’autres sites.
Aujourd’hui, je suis abonnée à trois de ces lettres, toutes gratuites, mais aussi à un petit mensuel que je reçois par internet et qui me revient un peu moins de 20 euros par an. Ce qui, quand on considère les frais que cela m’a évité, n’est pas si cher que ça.
Quand je cherche une info, je la cherche en priorité dans ces publications qui sont très régulières (je reçois au moins deux articles de chaque par semaine). Et assez souvent, je trouve sinon des réponses, du moins des débuts de réponse.
Mais… car il y a un « mais » :
Au fil du temps, je me suis aperçue qu’il y avait différentes sortes d’articles qui arrivaient dans ma messagerie.
Par exemple, il y en a qui vont m’informer des bienfaits d’une certaine plante ou d’un certain aliment. Dans ce cas je lis la lettre, je me renseigne davantage grâce à des blogs, des sites, et je vois si j’ai envie de tester ou non.
Mais de plus en plus, ma messagerie est envahie de publications dont la motivation me paraît beaucoup moins avouable.
— Depuis mes abonnements, je ne compte plus le nombre de fois où on m’a proposé des livres qui allaient révolutionner ma vie. Ils étaient gratuits, certes… je devais simplement m’abonner à un nouveau mensuel (encore 20 euros par an). Si je l’avais fait, j’en serais à 6 ou 7 mensuels que de toute façon, je n’aurais pas le temps de lire !
— Je ne compte plus le nombre de fois où on m’a proposé des stages à des prix très intéressants : pour apprendre à jeûner, pour apprendre le ji gong, pour apprendre à méditer… au minimum 100 euros à chaque fois et parfois beaucoup plus (jusqu’à 400 ou 800 euros).
— Je ne compte plus le nombre de fois où on m’a proposé de participer à des congrès sur la santé naturelle à des tarifs très attractifs (90 euros l’entrée au lieu de 120) ou à des séminaires en ligne, ou à des formations.
— Et surtout, je ne compte plus le nombre de fois où on m’a proposé des produits miraculeux à des prix défiant toute concurrence.
En général, cela se passe ainsi.
Je reçois une lettre extrêmement longue (disons dix fois plus que les classiques, plus longue même que mes propres articles, c’est dire !). Si je voulais la lire dans son intégralité, j’en aurais pour au minimum une heure.
Cela commence toujours de la même façon :
Ne voudriez-vous pas connaître une méthode (ou un produit) qui vous permettrait d’éviter la dégénérescence des articulations, des artères, les maladies cardio-vasculaires, le cancer, Alzheimer ? Qui vous permettrait d’éviter le vieillissement, les rides ?
Qui ne rêve de connaître une telle méthode, ou un tel produit ?
Alors les premières fois, on lit.
On lit d’abord des données scientifiques probablement exactes mais tellement complexes que très vite, on est perdu. On retient seulement qu’il y a une solution miracle et on attend de savoir laquelle.
Ensuite, les témoignages se multiplient : Untel souffrait horriblement. Tel autre était condamné. Un troisième avait consulté tous les médecins qui n’avaient aucune solution. Et tous ont eu la solution : ils sont désormais beaux, heureux, riches, en bonne santé, courent le marathon et envisagent l’ascension de l’Everest. (Là, c'est moi qui extrapole un peu !)
Alors évidemment, on avance dans la lettre qui devient de plus en plus embrouillée, où on passe d’une idée à l’autre, d’un témoignage à l’autre dans une sorte de tourbillon.
Et pour déboucher sur quoi ? La fin de la lettre nous l’apprend ENFIN ! Un labo de santé naturelle a mis au point un produit fantastique qui est proposé à un prix très avantageux : mettons 120 euros par mois.
Mais il y a toutes les garanties de paiement. Mais il n’y en aura pas pour tout le monde, il faut se dépêcher. Mais si on ne le commande pas immédiatement, on ne peut pas garantir qu’on pourra continuer à l’obtenir pour si peu cher.
J’avoue qu’au début, j’ai cliqué sur les liens de ces laboratoires. Je ne dis pas que ces derniers ne sont pas sérieux, je ne dis pas que leurs produits ne sont pas bons, je ne le sais pas, je ne suis jamais allée plus loin que regarder.
Je dis simplement que si j’avais commandé toutes ces gélules, j’en aurais eu pour plusieurs centaines d’euros. Et qu’on ne peut pas prendre tous les compléments alimentaires qui existent. Et que ce serait même probablement mauvais.
Très vite, ces procédés m’ont mise mal à l’aise. Parce que, que l’on cherche à me fourguer des statines ou un complément alimentaire souvent hors de prix malgré ce qui est affirmé, ça relève pour moi de la même démarche : me faire dépenser de l’argent.
Alors à chaque fois, il est bien précisé par l’auteur de l’article que bien sûr, il ne cite le labo en question que parce qu’il est sûr de lui, mais qu’il ne touche aucun argent, qu’on ne lui reverse rien.
Alors là, j’ai peut-être l’esprit mal tourné, mais j’ai un doute.
Pourquoi quelqu’un se donnerait-il la peine d’écrire un article si long que malgré tout, ça a dû lui prendre pas mal de temps, s’il n’en retirait aucun bénéfice ? Comment est-il possible de croire qu’il ne profite d'aucune commission ? À quoi bon dans ce cas citer le nom du labo, mettre un lien envoyant directement sur le site du labo avec un bon de commande sur lequel il n’y a plus qu’à cliquer ?
Je trouve ces procédés hasardeux, à la limite de la malhonnêteté. Surtout que souvent, ça ne s’arrête pas là, et la technique commerciale devient carrément agressive.
N’ayant bien sûr rien commandé, je reçois de nouveaux mails :
— Attention, nous avons reçu tant de demandes que nous ne pourrons bientôt plus offrir des conditions aussi intéressantes.
— Attention, il ne vous reste que 12 heures pour commander votre cure.
— Erzsie, êtes-vous sûre que vous ne voulez pas découvrir la méthode qui vous permettra de rester éternellement jeune et en bonne santé ? Êtes-vous sûre que vous ne voulez pas savoir comment éviter Alzheimer ? (Là, c’est carrément ignoble.)
— Vous avez peut-être oublié l’offre que je vous ai faite : je vous la rappelle (et là, à nouveau le lien).
Alors, on me dira que puisque les médecins se goinfrent sur notre dos, pourquoi les tenants de la santé naturelle ne le feraient-ils pas également ? Eux aussi ont le droit de vivre…
Eh bien justement… parce que ce sont les défenseurs de la santé naturelle. Que pour moi, cela correspond à une certaine éthique, à une certaine exigence.
Parce que ce sont les mêmes qui dans certaines de leurs lettres (non commerciales cette fois, et souvent très intéressantes), fustigent notre société d’hyper-consommation et prônent un retour à des valeurs simples.
Parce que cela concerne la santé, que les gens qui se sont tournés vers des méthodes naturelles l’ont fait souvent parce que la médecine conventionnelle n’avait rien pu pour eux… et qu’ils sont en droit de ne pas être floués une fois de plus.
Parce que ces lettres jouent sur nos peurs (attention, telle maladie vous guette) et l’espoir vain qu’il existerait une solution simple à tous nos maux (un aliment que tout le monde a dans sa cuisine, une vitamine en vente dans chaque pharmacie... mais indiquez-nous votre numéro de carte bancaire pour qu'on vous révèle de quoi il s'agit). On vend du rêve, de l’illusion à des gens parfois désespérés et donc vulnérables.
Bref, leurs méthodes sont les mêmes que celles qu’ils dénoncent à longueur de temps. Et elles sont même dangereuses.
Car bien sûr, tout le monde voudrait connaître LE produit grâce auquel on ne sera plus jamais malade.
Or naturellement, un tel produit n’existe pas. Sinon, il aurait un tel succès qu’il ne serait pas vendu confidentiellement, mais par d’énormes labos qui verraient là une source inépuisable de profit.
Alors oui, ce type de méthode dans le domaine de la santé naturelle me déçoit. Désormais, je suis capable d’identifier ces lettres commerciales (mais qui débutent comme une lettre de simple information, arnaque supplémentaire) et je les efface presque tout de suite.
En conclusion, pourquoi est-ce que je ne me désabonne pas ?
Parce que malgré tout, ce sont ces lettres qui m’ont énormément appris, qui m’ont mise sur une voie que je ne regrette absolument pas. Quasiment toutes m’ont enseigné quelque chose et je suis donc reconnaissante (et plus que ça encore) à la santé naturelle. Reconnaissante et cependant… prudente !
Car voilà, dans le monde dans lequel nous vivons, même ceux qui se présentent comme « purs » ne le sont pas toujours…
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Ce jour-là... je n'avais pas d'idée !
Et ça tombait mal, parce que le soir, nous recevions à dîner une amie que nous aimons beaucoup (et qui reçoit elle-même très bien, ce qui met toujours un peu la pression).
Alors bien sûr (et heureusement), l'essentiel du repas était prévu et même prêt. Nous mangerions du lieu à la sauce coco, gingembre et curry accompagné de riz, et le dessert était déjà au frigo : un clafoutis aux poires et aux amandes (le tout bio, sans gluten et sans lactose, eh oui, quand on va chez les autres, on s'adapte ! Je fais d'ailleurs pareil quand je mange chez quelqu'un).
Mais pas d'idée d'entrée. En été, je n'ai pas ce souci, c'est toujours ou presque du melon, qui est de loin mon fruit préféré. Mais à l'automne !? J'avais bien cherché "salades originales" sur internet, mais je tombais soit sur des recettes invraisemblables avec des ingrédients dont j'ignorais même l'existence, soit sur des choses qui me paraissaient trop "communes" (avocats, crevettes...).
Quand je prépare une entrée pour nous, je fais souvent des salades toutes simples : tomates (quand c'est la saison), betteraves, salade verte ou endives quand l'été s'éloigne, carottes râpées, radis noir. Mais ça me semblait un peu banal.
Sauf que... et si je gardais ma salade banale et que je changeais juste la présentation ?
Alors, c'est ce que j'ai fait. Je précise qu'on était à l'époque où on trouvait encore des tomates françaises et locales (en ce moment, ce ne sont plus que celles d'Espagne, sans odeur, sans goût).
J'ai donc pris de grosses betteraves (j'en ai toujours au frigo). J'en ai découpé une tranche assez épaisse et dessus, j'ai émietté quelques cubes de feta. Une rondelle de tomate, et j'ai arrosé une première fois de vinaigrette.
Là aussi, j'ai essayé d'innover un peu pour l'accompagnement, et au lieu de moutarde, j'ai utilisé du miso et du vinaigre de cidre. (Le miso est une pâte fermentée d'origine japonaise à base notamment de soja, riche en protéines, et au goût prononcé. Attention, c'est très salé !)
Puis, une dernière rondelle de betterave et j'ai terminé par de la feta. Et encore quelques bonnes cuillerées de ma vinaigrette améliorée.
Et pour finir, dans le plat de présentation, de la salade verte ciselée.
Et voilà, c'était tout simple, les ingrédients eux-mêmes n'avaient rien d'original, mais ça présentait plutôt bien. Notre amie a aimé... et nous aussi !
À cette époque de l'année, par quoi remplacer la tomate ? Je ne sais pas. Peut-être une tranche de pomme de terre bouillie ? Du concombre ? Pas grave, on trouve toujours une idée, chacun peut faire avec ce qu'il a dans son réfrigérateur...
Et qui sait, dans un restaurant gastronomique à 200 euros le menu, on aurait peut-être appelé cela "mille-feuilles automnal du potager à la mode japonaise" ? Ou quelque chose de bien plus compliqué encore ? J'ai remarqué qu'ils n'étaient jamais à court d'imagination pour donner des noms extravagants à des plats qu'on peut faire soi-même à moindre coût !
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Michel de Lorgeril
Le gras est censé être notre ennemi à tous. D’ailleurs c’est bien simple, il n’y a qu’à regarder toutes les publicités à la télévision. Chaque fois qu’elles concernent un aliment, on peut lire en bas de l’écran une des fameuses phrases du PNNS (Plan National Nutrition Santé) : « Mangez moins gras, moins salé, moins sucré ».
Le gras est notre ennemi puisqu’il nous ferait grossir. Dans tous les régimes, on conseille une cuillère à café d’huile, cinq grammes de beurre… quand on n’incite pas carrément à « vaporiser » de la vinaigrette sur les salades pour en mettre moins !
J’ai déjà évoqué ailleurs la question du poids, je n’y reviens pas. Rappelons-nous seulement qu’une calorie reste une calorie, qu’elle soit de matières grasses ou de haricots verts.
Mais le gras est aussi notre ennemi puisqu’en corollaire, les médecins nous mettent en garde contre des taux trop élevés de cholestérol, lequel serait responsable de tous nos maux. Et attention si ces taux dépassent un tout petit peu les 2 g/l (certains parlent de 1,80 g/l) admis : vite, des statines pour faire baisser tout ça !
Il s’agit là du discours de la médecine officielle. Mais qu’en est-il vraiment ?
S’en prendre aux graisses que nous absorbons et à notre cholestérol vient en fait de plusieurs erreurs d’interprétation voire impostures.
— La première imposture (parce que là, c’est réellement le cas) remonte aux années 50.
Un médecin américain, Ancel Keys, de l’université du Minnesota, lance à cette époque une grande étude (dont on saura plus tard qu’elle était partiellement financée par l’industrie du sucre).
Je n’entre pas dans les détails, mais en gros, il observe des milliers d’habitants de 7 pays occidentaux, et établit grâce à ça un lien entre un taux de cholestérol élevé et le nombre de maladies cardio-vasculaires.
Sauf que, pour valider son étude, il exclut sciemment tout ce qui ne correspond pas à son postulat de base (trop de graisses = trop de cholestérol = plus de maladies cardiaques). Ainsi, on consomme autant de matières grasses en France qu’en Finlande, pourtant la Finlande connaît sept fois plus de cas de maladies cardio-vasculaires. Or, la France n’entre pas dans l’étude de Keys… Bizarre…
Bref, tout ça a été manipulé. L’objectif était de prouver que le gras était dangereux et dans le même temps, l'industrie du sucre nous affirmait que le sucre au contraire nous donnait de l'énergie sans entraîner sur la santé les effets néfastes des graisses.
Le problème est que c’est sur cette étude initiale et sur l’hypothèse qu’elle défendait que toutes les suivantes se sont basées, et que s’est construite la théorie sur le cholestérol, responsable de tous nos maux…
— Ensuite, il y a eu une confusion.
Beaucoup de problèmes cardiaques sont dus à l’athérosclérose, c’est-à-dire des plaques qui se déposent sur les artères, les plaques d’athérome.
Or, ces plaques (qui sont en effet bel et bien responsables de crises cardiaques) sont constituées entre autres de cholestérol. D’où l’assimilation facile : quand on a trop de cholestérol, il se dépose sur les artères pour former les plaques d’athérome.
Sauf que ce n’est pas si simple. Car on peut avoir un taux de cholestérol élevé et ne pas avoir de plaques d’athérome.
D’ailleurs les Inuits, pour ne citer qu’eux, qui ont une alimentation principalement carnée (évidemment, il ne pousse guère de fruits et légumes sur la banquise) et riche en graisses, n’ont pas plus de maladies cardio-vasculaires que d’autres populations. (Cela étant, le cas des Inuits semble quand même particulier, avec de possibles mutations génétiques.)
Le fameux régime méditerranéen (ou régime crétois) est réputé pour être un des meilleurs du monde pour la santé. Or, il n’est pas pauvre du tout en graisses (présence d’huile d’olive notamment). Les populations du bassin méditerranéen auraient plutôt plus de cholestérol que d’autres… mais moins de maladies cardio-vasculaires. Ça laisse rêveur.
— Évidemment, difficile de parler du cholestérol sans évoquer les fameuses statines, médicament-miracle qui fait baisser le cholestérol.
Les statines ont deux caractéristiques :
* Elles sont le médicament qui dans le monde, rapporte le plus aux laboratoires (tiens tiens…).
* Et il est reconnu (même par les fabricants, c’est écrit sur les notices) qu’elles provoquent de nombreux effets secondaires : notamment de fortes douleurs musculaires, et des troubles parfois très importants de la mémoire.
Or, on prescrit massivement des statines, parce que bien sûr, le plus important pour les médecins est que ce fichu taux de cholestérol soit le plus bas possible.
D’autant que petite précision, il y a 20 ou 30 ans, un taux à 2,5 g/l n’était pas considéré comme spécialement alarmant. Aujourd’hui, on a baissé ce taux de façon drastique. Donc on prescrit beaucoup de statines car beaucoup de personnes dépassent le seuil fatidique.
Et ne parlons pas de tous les médecins qui imposent la prise de statines même quand on n’a pas de cholestérol, pour son effet « préventif » (lequel n’a jamais été clairement démontré, sinon par des études aussitôt démenties par d‘autres).
Or, il faut bien savoir que le cholestérol nous est indispensable. C’est un des constituants de chacune de nos cellules, et le plus gros consommateur de cholestérol dans notre organisme est le cerveau.
D’ailleurs, même si cela reste encore assez confidentiel, quelques médecins commencent à évoquer un lien possible entre un taux de cholestérol faible (naturellement ou parce qu’on l’a fait baisser par un régime ou des médicaments) et l’apparition de démences. Des gens (j’en connais deux à titre personnel) constatent que certains que leurs proches qui ont toujours eu une alimentation très pauvre en graisses (pour être minces, ou sur injonction des médecins pour raisons de santé) développent des démences. Du coup, ces personnes se posent légitimement des questions.
Alors, je ne dis bien sûr pas qu’il faut laisser son taux de cholestérol exploser et ne se nourrir que de charcuterie et de beurre. Il ne doit pas être anormalement élevé. Dans ce cas évidemment, il faut consulter, faire éventuellement un régime (le crétois semble le plus efficace) et en dernier recours, prendre un médicament.
Mais quand on a un taux un peu haut par rapport à la norme des médecins, il me semble qu’il n’y a pas de quoi s’affoler. Juste contrôler de temps en temps. Sans oublier de vérifier le rapport entre le « bon » et le « mauvais » cholestérol… Et opter pour une bonne hygiène de vie : sédentarité, alcool, tabac sont des ennemis du cœur… Tout ça est bien plus complexe que le diagnostic médical trop fréquent : « Attention, faites-moi baisser ce cholestérol ».
Et au lieu de se précipiter sur les statines à la moindre alerte, il faut penser aussi à privilégier les bonnes graisses (pas trop de graisses animales au détriment des végétales), respecter le fameux équilibre entre omégas-6 et omégas-3 (je rappelle : pas plus de cinq unités d’omégas-6 pour une unité d’omégas-3). Mais peu de médecins font cette démarche d’explication qui prend du temps, nécessite de discuter avec le patient, de le conduire à changer ses habitudes… alors que rédiger une ordonnance en cinq minutes est si facile !
J’ai comme souvent simplifié les choses. Mais de plus en plus de médecins (et pas des homéopathes, pas des naturopathes) commencent à s’élever contre un discours « officiel » qui de façon évidente, ne marche pas : on mange moins de graisses qu’il y a 50 ans, or il y a de plus en plus de cas d’obésité et les maladies cardio-vasculaires ne baissent pas.
Mais malheureusement, plusieurs lobbys continuent à être très influents, dont celui des laboratoires pharmaceutiques qui n’ont aucun intérêt à tuer la poule aux œufs d’or en nous disant que les statines sont presque toujours inutiles, voire dangereuses.
Et les médecins qui s’élèvent contre cette ligne officielle sont malheureusement pour le moment toujours mis à l’écart par leurs confrères. C’est le cas du docteur Michel de Lorgeril, qui n’a rien d’un hurluberlu : médecin, chercheur au CNRS, membre de la Société Européenne de Cardiologie quand même… et « lanceur d’alerte » anti-statines. Lui le premier nous dit : n’ayez pas un taux de cholestérol trop bas, ne prenez pas de statines pour un oui ou pour un non, adoptez un régime sain, le méditerranéen de préférence.
Alors non, je ne mesure pas les graisses dans mon alimentation. Oui, j’aime une bonne salade, mais elle n’est rien sans une bonne vinaigrette. Non, je ne sais pas combien j’ai de cholestérol et même si j’en avais un peu, ça me serait indifférent.
Et oui tout va bien, merci… Et non je ne vivrai pas mille ans, je sais !
J'ai découvert il y a un ou deux jours que le docteur Michel de Lorgeril tenait un blog. J'y ai pour le moment juste jeté un coup d'œil, mais ça a l'air tout à fait intéressant.
Voici le lien : https://michel.delorgeril.info/
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Nous adorons la pâte de coing et ça tombe bien, en ce moment, c'est la saison. La saison à la fois pour trouver les coings, et la saison pour préparer la pâte qui a toute sa place sur les tables des fêtes.
Ma recette est ultra-basique : je sais qu'il y en a de bien plus compliquées mais c'est un des cas où il me semble qu'on peut aller au plus simple.
Cette année, des amis m'avaient donné de délicieux coings de leur verger. Car une des conditions est d'avoir des fruits non traités ou bios. Sinon, il faut les peler or quand il est cru, le coing est un fruit très dur, très "rêche", donc difficile à peler. Et par ailleurs sans la peau, c'est beaucoup moins bon, car elle contribue à apporter le goût à la pâte.
Une fois que j'ai eu enlevé le cœur des fruits, il me restait environ 1,5 kilo de coings. J'ai mis juste un peu moins de sucre (1,2 kilo).
Préparation :
- Faire bouillir une grande quantité d'eau.
- Brosser soigneusement les coings pour enlever les peluches. Ôter le cœur et les pépins, et couper les fruits en morceaux.
- Les plonger dans l'eau bouillante au minimum une vingtaine de minutes (vérifier avec un couteau), les coings doit être tendres.
- Égoutter puis mixer.
- Verser dans une marmite la pulpe et le sucre (certains rajoutent de la vanille, ou un jus de citron mais je laisse tel quel).
- Laisser cuire en tournant régulièrement sur un feu pas trop fort. Attention aux éclaboussures qui peuvent se produire et qui sont dangereuses. Il faut compter environ 20 minutes. Cela doit épaissir mais pas caraméliser, c'est cuit quand ça se détache facilement des parois de la marmite.
- Verser sur du papier sulfurisé ou dans un plat creux (là, j'avais tout simplement pris des assiettes à soupe). La couche ne doit pas être trop épaisse (deux centimètres environ).
- Laisser sécher plusieurs jours. La pâte est prête quand une sorte de légère croûte de sucre s'est formée (sur ma photo, ce n'est pas encore le cas, je l'ai pourtant faite depuis plus de quinze jours.)
Ensuite... eh bien, si on a le courage, on attend jusqu'au soir de Noël pour déguster. Nous, nous n'avons pas eu cette patience !
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