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Je suis très gourmande, et depuis deux ou trois ans, j'ai découvert que j'adorais les glaces. Avant, j'en mangeais très occasionnellement, maintenant c'est tous les jours (et plus précisément le soir vers 11 heures, 11 heures et demie, avant d'aller se coucher, je sais, il paraît que ce n'est pas bien...)
Seulement évidemment, problème : la glace, c'est à base de produits laitiers, ce qui va à l'encontre des deux de mes convictions.
— D'une part, je suis à titre personnel persuadée que les produits laitiers animaux (et notamment le lait de vache, qui contient de la caséine) sont mauvais pour la santé. D'ailleurs, la nôtre s'est améliorée depuis que nous les avons quasiment supprimés (disons à 90 %).
— Par ailleurs, les produits laitiers animaux sont une catastrophe pour la planète. Je ne prétends bien sûr pas que tout le monde doit devenir végétarien, ce n'est pas dans la nature de l'homme. Être végétarien ne peut être qu'un choix personnel.
Par contre, manger moins de viande et moins de produits laitiers est un choix écologique. Je rappelle que l'élevage (qui représente approximativement 80% des animaux sur la planète) produit bien plus de gaz à effet de serre que tout le transport mondial réuni.
Or on nous rebat les oreilles avec le transport... mais rien sur l'élevage.
Bon, je ne referai pas le monde.
Mais tout ça pour dire que quand j'ai découvert que j'avais envie de manger de la glace régulièrement, ça m'a posé un problème éthique.
— Premier moyen de le résoudre, s'en tenir aux sorbets. Je le fais bien sûr, mais il me manque quand même la petite note crémeuse.
Alors logiquement, je me suis tournée vers les glaces à base de laits végétaux. Il y en a à peu près dans tous les magasins bios.
— J'ai testé d'abord la glace au lait de soja, celle qu'on trouve le plus facilement. (Le lait de soja, qu'il ne faut pas consommer en trop grande quantité pour des questions hormonales, est cependant une bonne alternative dans certains cas : ainsi la crème de soja dans les gratins par exemple est parfaite.)
Mais franchement... les glaces au lait de soja, c'est infect ! La texture n'est pas agréable, et il y a un arrière-goût qui chez moi ne passe pas, même quand on a rajouté des fruits. J'ai essayé d'insister (on a des convictions ou on n'en a pas)... mais ça a été définitivement non.
— Seconde possibilité, les glaces au lait d'amande. C'est un peu moins mauvais qu'au lait de soja. Mais quand même pas extraordinaire non plus. Autant j'adore le lait d'amande en pâtisserie, et je l'utilise énormément, autant dans une glace, je le trouve beaucoup trop fort en goût.
Et puis la texture est assez "rêche", on n'a pas du tout un dessert onctueux. Il faut sortir le pot une demi-heure avant d'espérer pouvoir consommer quelques cuillères, tellement c'est dur.
— Et puis le miracle s'est produit ! Un jour dans un magasin (La Vie Claire pour ne pas le nommer), je découvre des glaces au lait de coco.
Je ne savais même pas que ça existait car j'ai beau ne fréquenter quasiment que les commerces bios, je n'en avais jamais vu, c'est plutôt rare.
J'ai donc testé... et c'est un régal. La texture est vraiment celle d'une glace "normale", c'est très onctueux, savoureux. Je craignais que le lait de coco ne donne un goût trop prononcé, mais ce n'est pas le cas.
Alors, c'est donc la glace que j'ai adoptée. Seul problème, pour le moment, je ne trouve que peu de parfums (nature, chocolat et fraise). Mais j'espère que ces glaces auront du succès et qu'un jour, on en proposera de plus variées.
Voilà, je suis ravie, je peux me régaler le soir sans culpabilité... Décidément, il ne faut pas grand-chose pour me rendre heureuse !
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Hier, c'était mon anniversaire et pour une fois, il faisait un temps magnifique ! Ces dernières années, c'était toujours pluie et froid, alors nous restions à la maison... et bien sûr, je cuisinais.
Mais là, c'était vraiment l'occasion d'en profiter. Mon mari m'avait dit de décider du programme de la journée : j'ai donc choisi une balade dans un endroit spectaculaire que j'aime beaucoup, un plateau très touristique l'été (mais en cette saison, nous savions que ce serait tranquille).
On a fait une route splendide sous un soleil radieux, pris un café en terrasse dans un gros village plutôt calme en ce moment, je me suis réapprovisionnée dans un petit magasin de produits locaux et bios. Et le soir, au programme, un restaurant.
En temps normal, nous ne sommes pas très fans des restaurants. Je me méfie énormément de ce qu'on peut y manger, on ne sait pas l'origine des produits, ni comment les plats sont préparés. Bref, c'est souvent cher pour de la cuisine basique et parfois douteuse.
J'avais d'ailleurs cherché sur internet, et les six restaurants de l'endroit n'étaient pas très bien cotés. Pour résumer, revenait souvent l'avis que c'étaient des pièges à touristes (cela étant, placé comme c'est, je suppose qu'il est difficile qu'il en soit autrement). Mais je tenais vraiment à dîner dehors : j'ai beau aimer cuisiner, pour une fois, me mettre les pieds sous la table était une perspective séduisante.
Je me suis alors souvenue que sur la route, j'avais remarqué une fois un restaurant désigné comme "locavore". Locavore, c'est-à-dire des produits locaux, souvent bios, et de saison. En général, ce type d'établissement est tenu par des gens soucieux de l'environnement et de la nature des aliments, qui font eux-mêmes toute leur cuisine, rien n'arrive tout prêt de l'extérieur ni n'a été congelé.
C'est donc là que nous avons réservé et que nous nous sommes arrêtés au retour d'une après-midi de rêve.
La carte n'était pas énorme (ce n'est pas un gros restaurant, le chef est seul, et quand on cuisine tout le jour-même, c'est normal) mais cependant variée. J'ai eu la bonne surprise de découvrir qu'on proposait quelques plats végétariens dont des lasagnes. Je fais moi-même une recette de lasagnes végétariennes, et du coup, j'étais curieuse de tester.
Et c'était un régal ! Du coulis de tomates avec plein de légumes de saison (oignons, carottes, courge butternut, rutabagas... le chef rajoute des protéines de soja, là où moi je mets un mélange de poids chiches et de haricots rouges cuits et écrasés à la fourchette pour remplacer la viande), c'était tendre, fondant, moelleux, très savoureux, avec un goût original sans être extravagant.
Et en dessert, nous avons opté pour un "soyeux de citron", légèrement acidulé, peu sucré, une consistance entre la crème et la mousse.
Un vin de noix fait maison pour l'apéritif, et un verre de rosé régional et bio pour deux (nous ne buvons quasiment jamais, c'était une exception).
Voilà très longtemps que je cherchais un restaurant de ce type. On avait seulement trouvé une fois une "guinguette" au bord de l'Allier qui faisait des crêpes et quelques desserts selon le même principe : du bio et du local, le tout confectionné devant soi.
Alors oui, ce sont des endroits où on attend un peu plus qu'ailleurs (les plats ne sont pas décongelés au micro-ondes), il y a un peu moins de choix... mais au moins, on a affaire à des passionnés, des gens qui cherchent à réaliser une cuisine plutôt alternative, en rapport avec des choix écologiques... la même démarche que la mienne, finalement.
Malheureusement, ce type d'établissement est encore marginal, comme si les gens recherchaient finalement des goûts standards même à l'extérieur.
Pour conclure, je dirais que d'habitude, quand je vais au restaurant, si j'excepte le plaisir de n'avoir rien à faire, je suis souvent déçue. Et là pour une fois, ça n'a pas été le cas. Ce fut au contraire le point d'orgue d'une délectable journée.
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Je connais dans ma ville une commerçante que j'aime beaucoup. D'abord parce qu'elle vend des chocolats, bon point pour elle. Ensuite parce qu'elle est toujours aimable et souriante.
Et puis, étant atteinte de problèmes de santé chroniques qu'elle a du mal à soigner, elle a constaté qu'en mangeant sans gluten et en diminuant les produits laitiers animaux, son état s'améliorait.
Du coup, je passe régulièrement à son magasin, déjà m'approvisionner en chocolats, mais aussi pour papoter quand elle n'a pas d'autres clients. On discute notamment de recettes, de petits "trucs" concernant l'alimentation.
Il y a quelque temps, elle m'annonce qu'elle a justement une nouvelle recette qu'elle tient de sa belle-sœur (qui teste tout, un peu comme moi). Il s'agit d'un gâteau au chocolat... et à la courgette !
Évidemment, la présence de légumes dans un dessert est un peu surprenante, et ça me donne bien sûr envie d'essayer.
Ce qui m'étonne aussi, c'est qu'elle m'affirme qu'on ne sent pas du tout la courgette. D'ailleurs, ses enfants, la première fois réticents, adorent ce gâteau. Mais alors, quel intérêt d'ajouter cet ingrédient inattendu ?
Quelques jours après, je récupère la recette au magasin et la tente dès le lendemain.
Et là, surprise. En effet, le résultat est un traditionnel gâteau au chocolat, très bon, certes, mais je ne comprends toujours pas à quoi peut bien servir la courgette dont le goût n'est effectivement pas repérable. Par contre, c'est étonnamment moelleux.
Et là, j'ai une illumination ! Bon sang, mais c'est bien sûr ! On n'a pas incorporé de la courgette pour le goût (tout à fait neutre), mais pour la consistance. Et ça marche magnifiquement bien.
Je rappelle qu'en cuisinant sans gluten et sans produits laitiers, le seul petit "problème" qui peut parfois se poser est un problème de texture. C'est souvent un peu sec et friable.
La courgette présente un double avantage : elle est plutôt insipide mais contient beaucoup d'eau. Elle va donc apporter au gâteau une "humidité", un liant qui permettent d'obtenir un résultat extrêmement souple sans altération des saveurs.
Voici rapidement la recette.
Ingrédients :
— Une courgette moyenne d'environ 200 grammes
— 200 grammes de chocolat noir
— 3 œufs
— 100 grammes de sucre de canne
— 70 grammes de farine sans gluten (avoine pour elle, moi j'avais mis riz et fécule, je crois, mais n'importe laquelle convient)
— 5 grammes de levure
Réalisation :
— Préchauffer le four à 180° (thermostat 6).
— Découper la courgette en tout petits morceaux.
— Faire fondre le chocolat à feu doux ou au bain-marie.
— Pendant ce temps, battre les œufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
— Ajouter le chocolat fondu, la farine, la levure, et incorporer la courgette. Mélanger soigneusement.
— Verser la préparation dans un moule huilé et enfourner pendant environ 30 minutes (vérifier la cuisson au bout de 25 minutes).
J'ai adopté cette recette et surtout le principe : d'ailleurs il y a deux jours, j'ai fait des brownies au chocolat et à la noix de coco. Nous avions adoré ces biscuits la première fois, mais les avions trouvés quand même un peu secs. Du coup, j'ai rajouté une courgette coupée en très petits morceaux et ce coup-ci, le résultat était parfait !
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J'ai décidé de monter une association (en fait, j'en ai deux en projet, mais une seule en rapport avec le thème de ce blog). Je suppose que mes journées ne sont pas assez remplies et que je n'ai pas assez de soucis !!!
Cette association tournera autour de l'alimentation. Mon objectif sera d'inciter les gens à réfléchir sur leurs comportements alimentaires, leur façon de cuisiner, et de les aider à retrouver la sérénité avec leur assiette. Et accessoirement de mincir, si besoin est.
Je suis en effet convaincue que les régimes ne servent à rien (sauf raison médicale avérée). Disons qu'ils ne servent à rien pour maigrir. On se prive, on se frustre... et évidemment, on craque sur les aliments qu'on s'était interdits. Tout ça est bien connu et s'appelle "l'effet yoyo".
Cette tendance à en finir avec les régimes est encore marginale dans le domaine de la nutrition, mais bien réelle.
J'ai prévu des réunions je pense deux fois par mois, où alterneront les ateliers de cuisine (car je suis certaine qu'on respecte mieux une nourriture que l'on a soi-même élaborée, et donc qu'on se "goinfre" moins, sans compter que c'est bien meilleur pour la santé), et les ateliers de dégustation.
J'ai l'intention ainsi de démontrer qu'on peut manger par exemple du chocolat quotidiennement (c'est ce que je fais) et ne pas grossir, à condition de le consommer dans les conditions et les quantités adéquates.
Bref, j'ai rédigé les statuts, je dois voir avec la mairie s'ils peuvent me trouver une salle (mais il a l'air compliqué d'obtenir un endroit où on peut cuisiner, tant il y a de réglementations dès lors qu'on s'adresse à un public, même réduit).
Cependant mon problème n'est pas là. Je cherche un nom (un "titre" comme on doit le faire en rédigeant les statuts) pour l'association.
J'avais pensé dans un premier temps à "Cuisiner, déguster, mincir", les trois verbes me semblant bien résumer mes différents objectifs.
Mais j'ai rallié une de mes amies à mon projet (elle tient un magasin bio dans ma ville), et cette dénomination lui paraît peu "accrocheuse".
J'ai évoqué cette question avec mon mari, plus imaginatif que moi, et il a suggéré de simplement changer le temps des verbes en les passant à l'impératif : ce qui donnerait : "Cuisinez, dégustez, mincissez".
Mon amie trouve ça déjà mieux, mais elle n'est pas totalement convaincue. Et du coup, moi non plus.
Je pense qu'il faut qu'apparaisse dans le titre la notion de "minceur" parce que c'est ce que beaucoup souhaitent (même si ce sont des adhérents que je cherche, pas des clients, et que je n'ai pas besoin d'avoir des dizaines de personnes intéressées par le projet). Mais je ne veux pas me limiter à la notion d'amaigrissement, et par ailleurs, je ne voudrais pas que l'on me suspecte de faire concurrence aux diététiciens (ce qui ne sera pas le cas, puisqu'il ne sera pas question de dire qu'il faut privilégier tel ou tel aliment ni d'imposer des quantités précises pas plus qu'un certain nombre de calories).
Alors, si quelqu'un a une idée, je suis ouverte à toutes les suggestions.
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Ma mère est donc atteinte d'une démence. (Un ami psychiatre qui l'a vue m'a expliqué qu'on appelle ça une "démence mixte" : à savoir des symptômes d'Alzheimer sans que ce ne soit cette maladie, laquelle prendrait les gens nettement plus jeunes, et une sclérose de minuscules vaisseaux du cerveau, qui n'est plus bien irrigué et dans lequel les connexions ne se font plus.)
Or il y a quelques années, mon père aussi est décédé d'une démence.
Alors forcément, je m'interroge...
À ma connaissance, il n'y a pas dans leurs familles respectives de tels cas. Je n'ai jamais entendu dire que des parents, grands-parents ou autres proches aient perdu la tête, même ceux qui ont vécu très âgés.
Par ailleurs, mon père et ma mère me semblaient peu prédisposés à ce genre de pathologie : ils ont tous les deux fait des études assez longues, eu des métiers plutôt "intellectuels", je les ai toujours vus beaucoup lire. Je sais que ce n'est la garantie de rien, mais on va dire que c'étaient des gens qui faisaient travailler leur cerveau davantage que la moyenne.
Or on affirme souvent qu'il faut entretenir sa mémoire justement par une activité intellectuelle pour éviter le déclin cognitif.
Ils n'ont par ailleurs jamais bu, ni fumé, ni évidemment utilisé de "substances illicites" qui font des ravages sur les neurones.
Je réfléchis donc à ce qu'ils avaient en commun et qui pourrait expliquer qu'ils aient eu tous les deux la même maladie, certes à des âges assez avancés, mais pas extrêmes non plus pour notre époque. J'évoque quelques pistes.
— Mes parents ont toujours eu une nourriture désastreuse. Ma mère ne cuisinait pas, les repas étaient souvent constitués de plats préparés industriels, de boîtes. Mon père rajoutait sur tout de la mayonnaise (en tube et allégée, c’est-à-dire la pire), de la pâte d’anchois, etc. Un peu de légumes frais sous la forme surtout de salades, des desserts industriels genre mousse au chocolat de supermarché, liégeois…
C’est-à-dire forcément une alimentation pauvre en nutriments, en vitamines, en anti-oxydants, en omégas-3.
Bien sûr, on me dira que plein de gens mangent ainsi et ne développent pas de démences. Mais quand même…
— Tous deux ont toujours pris pas mal de médicaments. Mon père « se surveillait » énormément, tout le temps chez le médecin. Il consommait souvent des anxiolytiques notamment, dont on sait comme ils sont néfastes pour le cerveau.
Vu qu’il avait un problème cardiaque (un petit, pas grand-chose, mais ça l’obsédait), j’imagine qu’on a dû aussi lui donner des statines même si je n’en suis pas sûre car je ne connaissais pas son traitement. Les statines altèrent entre autres la mémoire. Je rappelle qu’il s’agit d’un médicament pour faire baisser le cholestérol et qu’on le prescrit pour un oui ou pour un non.
Or mon père parlait tout le temps de son cholestérol, partant du principe que puisqu’il prenait des médicaments, il n’avait pas besoin de se priver dans son alimentation !
Ma mère était moins obsédée autrefois par sa santé, mais lors de la maladie de mon père puis à sa mort, et ensuite dans les mois qui ont suivi, elle a eu besoin d’un soutien (ce qui peut se comprendre).
Et son généraliste lui a donné… antidépresseurs, somnifères et anxiolytiques, bien sûr. Sauf que même quand elle est allée mieux, il a continué avec ce traitement alors qu’elle n’avait jamais eu la moindre tendance dépressive auparavant.
Mon ami psychiatre me dit souvent qu’elle aurait eu besoin disons pendant trois mois de médicaments, puis il fallait progressivement baisser les doses et tout arrêter au bout encore de trois mois. Au lieu de ça, elle a pris tous ces neuroleptiques pendant plus de dix ans. Mon ami psy est catégorique : « On lui a grillé le cerveau ».
Là encore, rien ne dit que l’un et/ou l’autre n’auraient pas développé une pathologie. Mais peut-être sous une forme moins sévère, et avec une évolution moins fulgurante.
Aujourd’hui, je suis en froid (c'est un euphémisme) avec le généraliste de ma mère, à qui j’ai dit un jour ma façon de penser et qui n’a pas apprécié, c’est le moins qu’on puisse dire.
— Enfin, pour une raison que j’ignore, mes parents, lorsqu’ils se sont trouvés à la retraite, se sont complètement repliés sur eux-mêmes. Ils ont cessé de voyager, de voir des amis ou presque, ils ne sortaient pas, ne recevaient jamais (ma mère aurait eu du mal, détestant cuisiner).
Leur vie se résumait à rester tous les deux à la maison (« On n’a pas besoin des autres ») à lire, regarder la télévision... s'ennuyer. Le restaurant une ou deux fois par semaine, les courses et c’est à peu près tout.
Or un professionnel de santé rencontré par hasard à l’hôpital m’a dit un jour que les gens qui maintenaient le plus une vie sociale, qui n’hésitaient pas à se confronter à l’imprévu (des gens arrivent à l’improviste, on les invite par exemple) avaient une altération moindre de leurs facultés cognitives.
Je n’ai jamais compris le pourquoi de cette attitude. Sans être riches, ils étaient vraiment très à l’aise, ils étaient en bonne santé, ils auraient pu avoir une retraite de rêve, et ils se sont fabriqué une existence complètement étriquée.
Je suis convaincue que ces trois éléments (mauvaise alimentation, excès de médicaments, repli sur soi) ont participé au développement de leur démence.
D’accord, des gens qui mangent bien, ne prennent pas de traitement, ont une vie sociale intense peuvent aussi être atteints de ces pathologies, évidemment. Mais il n’empêche que je ne peux pas m’empêcher de voir dans tout cela un lien de cause à effet.
J’ai d’ailleurs été surprise il y a quelques mois par un numéro de la revue Sciences et Avenir qui consacrait un long dossier à Alzheimer. Ce magazine est l’un des moins tournés que je connaisse vers la santé naturelle, les médecines alternatives…
Et pourtant, que disent-ils ?
Il n’y a pas de traitement contre Alzheimer. Le mieux qu’on ait à faire est de tenter de prévenir. Comment prévient-on les démences ?
Selon Sciences et Avenir, en adoptant le régime méditerranéen pour son alimentation, en ayant une activité physique régulière, en maintenant du lien social… Pour une fois, leurs conclusions sont les miennes !
Je me suis quand même inquiétée auprès des médecins qui ont soigné ma mère (et de mon ami psy) de savoir si mon risque personnel de développer une démence était augmenté par le fait que mes deux parents en ont été atteints.
La réponse est claire : c’est non. Il pourrait y avoir un facteur héréditaire si la maladie les avait touchés jeunes, mais ça n’a pas été le cas.
Ce qui ne veut pas dire que je n’aurai jamais de démence, mais elle n’aura pas de cause génétique. Et en attendant, je mange une nourriture ultra-saine, et j'essaie au maximum de bouger mon mari, plus pantouflard que moi...
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