• Démences

     

    Ma mère est donc atteinte d'une démence. (Un ami psychiatre qui l'a vue m'a expliqué qu'on appelle ça une "démence mixte" : à savoir des symptômes d'Alzheimer sans que ce ne soit cette maladie, laquelle prendrait les gens nettement plus jeunes, et une sclérose de minuscules vaisseaux du cerveau, qui n'est plus bien irrigué et dans lequel les connexions ne se font plus.)

    Or il y a quelques années, mon père aussi est décédé d'une démence. 

    Alors forcément, je m'interroge...

     

    À ma connaissance, il n'y a pas dans leurs familles respectives de tels cas. Je n'ai jamais entendu dire que des parents, grands-parents ou autres proches aient perdu la tête, même ceux qui ont vécu très âgés.

    Par ailleurs, mon père et ma mère me semblaient peu prédisposés à ce genre de pathologie : ils ont tous les deux fait des études assez longues, eu des métiers plutôt "intellectuels", je les ai toujours vus beaucoup lire. Je sais que ce n'est la garantie de rien, mais on va dire que c'étaient des gens qui faisaient travailler leur cerveau davantage que la moyenne. 

    Or on affirme souvent qu'il faut entretenir sa mémoire justement par une activité intellectuelle pour éviter le déclin cognitif. 

    Ils n'ont par ailleurs jamais bu, ni fumé, ni évidemment utilisé de "substances illicites" qui font des ravages sur les neurones. 

     

    Je réfléchis donc à ce qu'ils avaient en commun et qui pourrait expliquer qu'ils aient eu tous les deux la même maladie, certes à des âges assez avancés, mais pas extrêmes non plus pour notre époque. J'évoque quelques pistes.

     

    — Mes parents ont toujours eu une nourriture désastreuse. Ma mère ne cuisinait pas, les repas étaient souvent constitués de plats préparés industriels, de boîtes. Mon père rajoutait sur tout de la mayonnaise (en tube et allégée, c’est-à-dire la pire), de la pâte d’anchois, etc. Un peu de légumes frais sous la forme surtout de salades, des desserts industriels genre mousse au chocolat de supermarché, liégeois…

    C’est-à-dire forcément une alimentation pauvre en nutriments, en vitamines, en anti-oxydants, en omégas-3.

    Bien sûr, on me dira que plein de gens mangent ainsi et ne développent pas de démences. Mais quand même…

     

    — Tous deux ont toujours pris pas mal de médicaments. Mon père « se surveillait » énormément, tout le temps chez le médecin. Il consommait souvent des anxiolytiques notamment, dont on sait comme ils sont néfastes pour le cerveau.

    Vu qu’il avait un problème cardiaque (un petit, pas grand-chose, mais ça l’obsédait), j’imagine qu’on a dû aussi lui donner des statines même si je n’en suis pas sûre car je ne connaissais pas son traitement. Les statines altèrent entre autres la mémoire. Je rappelle qu’il s’agit d’un médicament pour faire baisser le cholestérol et qu’on le prescrit pour un oui ou pour un non.

    Or mon père parlait tout le temps de son cholestérol, partant du principe que puisqu’il prenait des médicaments, il n’avait pas besoin de se priver dans son alimentation !

    Ma mère était moins obsédée autrefois par sa santé, mais lors de la maladie de mon père puis à sa mort, et ensuite dans les mois qui ont suivi, elle a eu besoin d’un soutien (ce qui peut se comprendre).

    Et son généraliste lui a donné… antidépresseurs, somnifères et anxiolytiques, bien sûr. Sauf que même quand elle est allée mieux, il a continué avec ce traitement alors qu’elle n’avait jamais eu la moindre tendance dépressive auparavant.

    Mon ami psychiatre me dit souvent qu’elle aurait eu besoin disons pendant trois mois de médicaments, puis il fallait progressivement baisser les doses et tout arrêter au bout encore de trois mois. Au lieu de ça, elle a pris tous ces neuroleptiques pendant plus de dix ans. Mon ami psy est catégorique : « On lui a grillé le cerveau ».

    Là encore, rien ne dit que l’un et/ou l’autre n’auraient pas développé une pathologie. Mais peut-être sous une forme moins sévère, et avec une évolution moins fulgurante.

    Aujourd’hui, je suis en froid (c'est un euphémisme) avec le généraliste de ma mère, à qui j’ai dit un jour ma façon de penser et qui n’a pas apprécié, c’est le moins qu’on puisse dire.

     

    — Enfin, pour une raison que j’ignore, mes parents, lorsqu’ils se sont trouvés à la retraite, se sont complètement repliés sur eux-mêmes. Ils ont cessé de voyager, de voir des amis ou presque, ils ne sortaient pas, ne recevaient jamais (ma mère aurait eu du mal, détestant cuisiner).

    Leur vie se résumait à rester tous les deux à la maison (« On n’a pas besoin des autres ») à lire, regarder la télévision... s'ennuyer. Le restaurant une ou deux fois par semaine, les courses et c’est à peu près tout.

    Or un professionnel de santé rencontré par hasard à l’hôpital m’a dit un jour que les gens qui maintenaient le plus une vie sociale, qui n’hésitaient pas à se confronter à l’imprévu (des gens arrivent à l’improviste, on les invite par exemple) avaient une altération moindre de leurs facultés cognitives.

    Je n’ai jamais compris le pourquoi de cette attitude. Sans être riches, ils étaient vraiment très à l’aise, ils étaient en bonne santé, ils auraient pu avoir une retraite de rêve, et ils se sont fabriqué une existence complètement étriquée.

     

    Je suis convaincue que ces trois éléments (mauvaise alimentation, excès de médicaments, repli sur soi) ont participé au développement de leur démence.

    D’accord, des gens qui mangent bien, ne prennent pas de traitement, ont une vie sociale intense peuvent aussi être atteints de ces pathologies, évidemment. Mais il n’empêche que je ne peux pas m’empêcher de voir dans tout cela un lien de cause à effet.

     

    J’ai d’ailleurs été surprise il y a quelques mois par un numéro de la revue Sciences et Avenir qui consacrait un long dossier à Alzheimer. Ce magazine est l’un des moins tournés que je connaisse vers la santé naturelle, les médecines alternatives…

    Et pourtant, que disent-ils ?

    Il n’y a pas de traitement contre Alzheimer. Le mieux qu’on ait à faire est de tenter de prévenir. Comment prévient-on les démences ?

    Selon Sciences et Avenir, en adoptant le régime méditerranéen pour son alimentation, en ayant une activité physique régulière, en maintenant du lien social… Pour une fois, leurs conclusions sont les miennes !

     

    Je me suis quand même inquiétée auprès des médecins qui ont soigné ma mère (et de mon ami psy) de savoir si mon risque personnel de développer une démence était augmenté par le fait que mes deux parents en ont été atteints.

    La réponse est claire : c’est non. Il pourrait y avoir un facteur héréditaire si la maladie les avait touchés jeunes, mais ça n’a pas été le cas.

    Ce qui ne veut pas dire que je n’aurai jamais de démence, mais elle n’aura pas de cause génétique. Et en attendant, je mange une nourriture ultra-saine, et j'essaie au maximum de bouger mon mari, plus pantouflard que moi... 

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Lundi 18 Février 2019 à 17:57

    Il ne faut pas non plus que cela t'obsède tu sais. C'est vrai que la nourriture compte énormément, regarde le nombre de gens obèses que nous avons de nos jours. Rassure-toi. Excellente et douce fin de journée pour toi et gros bisous

      • Mercredi 20 Février 2019 à 08:45

        Bonjour Nell,

        Je ne peux pas dire que ça m'obsède, c'est plutôt que je me pose plein de questions : sur eux et sur moi. 

        Je me suis convaincue au fil des ans que la nourriture était notre premier médicament. Mais pour ces pathologies, on est bien obligé de constater que des gens ayant eu une vie très saine en sont atteints aussi. 

        Tout ce qu'il reste à faire, c'est sans doute de croiser les doigts... mais sans multiplier non plus les comportements à risques comme mes parents l'ont fait.

        Bonne journée.

        Bises. 

         

    2
    Lundi 18 Février 2019 à 19:35

    je suis  convaincu   qu ' une  alimentation  saine  est  de loin préférable, et  je pense que  plus  on  peut éviter   de prendre des médicaments , mieux  c' est  pour la santé !

    Passe  une bonne soirée

     Bises

      • Mercredi 20 Février 2019 à 08:48

        Bonjour,

        Oui, une alimentation saine (ça devient compliqué à notre époque), le moins possible de médicaments, une vie sociale active... Comme je l'ai dit précédemment, ça n'apporte aucune garantie, mais on peut au moins essayer de limiter les risques. Je crois beaucoup aussi à l'importance de certaines vitamines (B12, D3) et au rôle des omégas-3 : les graisses sont indispensables pour notre cerveau, qui en est un très gros consommateur. Les régimes pauvres en graisses sont néfastes (et ma mère a toujours mangé le moins de graisses possible !)

        Bonne journée.

        Bises. 

    3
    Bertille
    Lundi 18 Février 2019 à 20:51

    Bonsoir 

    Vous savez même les plus grands spécialistes ne sauront vous dire la raison pour laquelle cette maladie atteint le cerveau des personnes âgées.                    Mes parents 91 ans et 93 ans  ont été tous les deux atteint de cette maladie, tous les deux avaient une vie très active et intellectuelle malgré leur                  grand âge.  Tous les deux mangeaient très sainement , jamais de conserves ni de plats préparés , poisson de préférence, légumes verts et fruits.                     Malgré toutes ces précautions alimentaires et une vie plus qu'agréable tous les deux à l'âge de 90 ans ont été atteint de dégénérescence du cerveau.                  Nous avons consulté les plus grands professeurs qui n'ont jamais pu nous donner la raison pour laquelle  ils ont perdu leurs facultés intellectuelles                  et mentales ..... C'est avec une grande tristesse que nous avons accepté ce changement difficile à vivre pour tout le monde, nous les avons accompagné          du mieux possible et bien souvent en répétant mille fois les choses sans les brusquer. En mettant du personnel à leur disposition de manière à ce qu'ils      restent dans leur maison, pour éviter une perte de repères en plus de leur maladie, et ce jusqu'à leur derniers jours.                                                                        Tout comme vous j'ai demandé aux professeurs que nous côtoyons si toutefois je serai atteinte par cette maladie, il est resté sans réponse précise,                    en me disant qu'il y avait 90% de personnes âgées atteintes ......                                                                                                                                                                        Alors je me dis, serai-je dans les 10  % non atteintes sur mes vieux jours si toutefois je vieillis ????????                                                                                                       Surtout ne vivez pas avec cette obsession et profitez pleinement de la vie. 

    Passez une bonne soirée et une douce vie.          

      • Mercredi 20 Février 2019 à 08:59

        Bonjour Bertille,

        Je sais que la médecine est démunie face à ces pathologies (comme face à pas mal d'autres, malheureusement). Mais je pense quand même qu'il y a des facteurs aggravants, et qu'il vaut mieux essayer de mettre toutes les chances de son côté. 

        90% ça me paraît quand même énorme ! Avant mes parents, dans mon entourage, je n'avais pas vu de maladies de ce type (mon grand-père par exemple, qui a vécu jusqu'à 100 ans, a gardé une mémoire exceptionnelle. J'en ai apparemment hérité, mais j'ignore si je la conserverai jusqu'à 100 ans... si j'y arrive !)

        J'ai fait aussi le choix pour le moment de maintenir ma mère chez elle le plus longtemps possible, comme vous je crains une perte de repères supplémentaire. Mais je ne sais pas combien de temps cela durera. J'habite loin de chez elle, ne peux la voir trop souvent, et elle refuse les aides à domicile que je suis prête à chercher. Certaines fois, je me sens vraiment désemparée tant elle est devenue difficile. 

        Pour ma part, j'ai du mal à accepter cette situation : pour elle bien sûr, mais je l'avoue pour moi aussi. Je trouve injuste de devoir consacrer une grande partie de mes journées à ma mère tant il y a de choses à gérer et en plus à distance. S'occuper de ses enfants, c'est un choix. Mais s'occuper de ses parents... 

        Merci de votre commentaire.

        Je vous embrasse. 

    4
    Lundi 18 Février 2019 à 21:10

    Ces maladies de dégénérescence du cerveau sont très complexes Solange. Il est vrai qu'un alimentation correcte permet de se préserver, mais tu sais, ayant soigné mon père pendant des années, atteint d’Alzheimer, alors qu'il avait une hygiène de vie irréprochable, me font dire que bien souvent c'est une loterie. Ne te mine pas de trop tout de même. Bises et bonne soirée

     

      

     

     

      • Mercredi 20 Février 2019 à 09:03

        Bonjour Zaza,

        Oui bien sûr, la maladie nous touche de façon aléatoire. Mais le cerveau est l'organe de notre corps qui a la plus grande plasticité. Il aurait des capacités de récupération exceptionnelles à ce que je lis. Est-ce vrai ? 

        De toute manière, pour ma mère, c'est trop tard, mais je suis à peu près certaine que son mode de vie a participé à sa maladie. Enfin, c'est un ressenti personnel. 

        Bonne journée.

        Bises. 

    5
    Mardi 19 Février 2019 à 16:11

    Je me souviens et ce depuis mon enfance avoir connu des vieillards dont nous disions qu'ils avaient perdu la boule. De nos jours, la médecine moderne en fait des malades en qualifiant leur mal d'après leurs symptômes. Je découvre chaque jour l'effet du vieillissement en cherchant un mot pourtant simple. Cela m'agace plus que ne m'inquiète. Si ce n'est pas grave quand j'écris, c'est très gênant quand j'engage une conversation surtout si mon interlocuteur ne m'aide pas. Ceci me fait régulièrement penser à une chanson de Brel : "" Mourir, cela n'est rien, mourir, la belle affaire mais vieillir ho! vieillir...""

    Les statines, ces saloperies que contiennent les médicaments contre le cholestérol affaiblissent également nos muscles. Mon cholestérol j'ai dû le recevoir dans le ventre de ma mère ce pourquoi je me suis dit pouvoir vivre avec et, depuis plus de 10 ans, j'ai lâché tout traitement. Je n'en prenais d'ailleurs qu'entre deux contrôles sanguins sur l'insistance du médecin, ce pourquoi j'ai fini par ne plus consulter.  En médecine il nous faudrait des Hippocrate alors que nous n'avons que d'hypocrites prescripteurs de médicaments. J'essaie de trouver le régime alimentaire qui me convient et je fais de la marche.

    Bon courage !

     

      • Mercredi 20 Février 2019 à 09:11

        Bonjour Guyenne, 

        C'est vrai que ça a toujours existé, on disait que les gens "retombaient en enfance" (ma mère n'a plus de souvenirs que de son enfance justement et de sa jeunesse, et encore, certains deviennent flous). Alors est-ce qu'il y a plus de cas aujourd'hui ? Est-ce juste que les gens vivent plus longtemps et sont donc atteints de pathologies qui n'avaient pas autrefois le temps de se développer ? 

        Il n'empêche que nos modes de vie modernes (alimentation, mais aussi pollution de l'air par exemple) y sont probablement pour quelque chose. Ça, j'en suis persuadée.

        Chercher un mot ou un objet, ce n'est pas très grave, ça arrive à tout le monde. J'ai pour ma part (et pour le moment) une mémoire je pense supérieure à la normale, et n'empêche que j'oublie des trucs (souvent quand je fais les choses de façon machinale, ou trop de choses en même temps).

        Les statines sont mauvaises pour tout, notamment en effet les muscles et la mémoire. Leur emploi est de plus en plus controversé, mais c'est le médicament qui dans le monde rapporte le plus aux labos, donc je ne pense pas qu'on le supprimera de sitôt. 

        Et je suis convaincue qu'il FAUT avoir du cholestérol, même plus que les normes officielles des médecins. Et notamment pour le cerveau (c'est l'organe le plus gros consommateur de cholestérol !)

        Merci de ton passage.

        Bises. 

    6
    Mercredi 20 Février 2019 à 06:33

    Zut, alors, je n'avais même pas vu que tu avais fait un nouvel article ! Grrrr

    Je te comprends de t'inquiéter au sujet de tes parents mais je crois que nous n'aurons jamais de réponse.

    Mon papounet en était atteint alors que c'était un homme des plus sains, ne mangeant que des produits de la ferme, ayant une activité quasi forcenée : toute sa vie jamais levé après 5 heures du mat' mais toujours couché dès 22 heures maxi.

    On se réunissait régulièrement en famille, allant les uns chez les autres régulièrement.

    Tous les étés, on faisait des escapades voir de la famille ou des amis, qui habitaient "au bord de la mer".

    Il adorait nager car, bien que paysan, il avait appris au service militaire.

    Il avait horreur des médocs, d'ailleurs il n'en avait pas besoin, n'étant jamais malade, même pas un rhume, pourtant toujours à travailler dehors ...

    Tout doucement, on s'est rendu compte "qu'il perdait la carte".

    Pourquoi ???

    Je ne sais pas, même étant à la retraite, il avait gardé un peu de terres dont il continuait à s'occuper en y faisant des légumes et du foin pour les chèvres dont maman s'occupait et pour lesquelles il l'aidait.

    Alors, d'où est venue cette saloperie qu'on n'avait jamais "vue" dans la famille ???

    Je n'ai jamais compris ... Et me pose toujours la question ... Qui reste sans réponse.

    Le seul truc qui est amusant, si je puis dire, c'est qu'à chaque fois que j'allais le voir, il m'a toujours prise pour maman : il me parlait comme s'il s'adressait à elle, alors qu'il ne reconnaissait plus aucun de mes frères et soeur.

    Il a fini ses jours dans SA maison, prenant ma soeur qui s'occupait de lui pour une infirmière.

    En engueulant mes petits neveux comme s'ils étaient les fils du voisin qui n'avaient rien à faire chez lui !!!

    Voilà, c'est mon témoignage pour cette saloperie de maladie qui me fait très peur, moi aussi.

    Comme quoi chaque cas semble unique et sans point commun avec les autres cas, ce qui rend toute analyse vraiment compliquée.

    Bon mercredi !
    Absente hier, toute la journée, avec du brouillard le matin et un temps pourri.
    Je reprends le chemin des blogs ... et aujourd'hui : REPOS !
    Bisoux, mon amie ♥

     

     

      • Mercredi 20 Février 2019 à 09:26

        Bonjour Dom,

        En effet, c'est peut-être encore pire quand cette maladie touche des gens qui ont eu un mode de vie extrêmement sain. Pour mes parents au moins, je peux trouver des causes, mais quand il n'y en a pas ? Dans ma famille non plus, à ma connaissance, il n'y a pas de cas.

        Ma mère pour le moment me reconnaît, elle reconnaît mon mari, ses voisins proches. Mais elle a oublié des amis qu'elle a vus pourtant régulièrement dans sa vie (voire très souvent). J'imagine qu'un jour, je deviendrai moi-même une étrangère pour elle et là, je ne vois pas comment elle pourra rester chez elle. 

        Ce qui me révolte particulièrement dans cette pathologie (elles sont toutes révoltantes, bien sûr), c'est évidemment qu'elle "impacte" (comme on le dit aujourd'hui) les personnes qui en sont atteintes, mais aussi l'entourage. Et à un point que je n'avais jamais imaginé. De ma mère et de moi, je ne suis pas certaine que ce soit elle la plus malheureuse. 

        Sans compter qu'avec la tutelle elle n'a plus à s'occuper de rien, alors que je m'occupe de tout ! 

        Très bonne journée, repose-toi bien.

        Bises. 

         

    7
    Mercredi 20 Février 2019 à 11:37

    "erzsie" 

    Personnellement, je compare la vie à un cercle dont le premier point commence à la naissance, est succédé par d'autres points qui sont les ans pour finir par rejoindre le premier. Ceci fait que, plus nous oublions les choses récentes tout en retrouvant des faits enfouis dans notre mémoire et plus nous nous approchons de la fin. Des faits me venant en mémoire quand j'avais quatre ans me permettent ainsi, si ma théorie s'avère exacte, de savoir ce qu'il me reste à vivre.

    Bonne journée !

    8
    Mercredi 20 Février 2019 à 15:44

    Je n'avais jamais entendu une telle théorie ! ^^ smile

    Personnellement, j'ai plutôt tendance à penser que les souvenirs anciens sont plus "ancrés" en nous du fait justement de leur ancienneté (ils ont eu le temps d'être bien assimilés). Et apparemment, d'après ce que m'a dit mon ami psychiatre, les souvenirs récents et les souvenirs anciens ne concernent pas les mêmes zones du cerveau. Et pour tout ce qui est récent, le cerveau "n'encode" plus, un peu comme un ordinateur : l'information entre mais n'est pas stockée.

    Il me semble (mais je me trompe peut-être) que tu penses beaucoup à ta "fin"... J'ai remarqué que tu y faisais souvent allusion. N'est-il pas mieux de vivre au jour le jour ? 

    Une fois mon grand-père m'avait confié, en me parlant de dispositions qu'il avait prises : "Tu comprends, j'ai 88 ans".

    Il a profité encore de 12 ans d'existence, et en pleine forme (sauf les 2 ou 3 dernières années où ses forces physiques avaient décliné). Alors tu vois...

    Bonne fin de journée. 

    9
    Mercredi 20 Février 2019 à 18:34

    J'ai repris le flambeau à De Gaulle mais en n'ayant pas les mêmes capacités intellectuelles ni la même instruction ce pourquoi je n'ai pu prendre sa succession (sourire). Ce flambeau ne réside donc que dans une seule chose, l'amour de la France que les suivants du Général ont perdu laissant le pays en décomposition. Il faudrait que je pense à autre chose mais l'image de la France, comme un boomerang, me revient chaque fois en pleine figure ce pourquoi le passage de la grande faucheuse ne m'inquiète pas. Ce qui m'inquiète c'est de penser que la dame à la faux est peut-être aussi contrariante que ma moitié et m'ignorera le plus longtemps possible pour allonger mes souffrances morales voire me laisser finir sénile et grabataire si je n'y mets pas fin avant.

    Je pourrais chanter un refrain à Nougaro : "" Sur l'écran noire de mes nuits blanches...! ""  qui serait plutôt : "" Sur le tableau noir souvent me penche comme sur une page blanche pour y tracer mes idées noires qui me mènent au désespoir... ! ""

    Je souris en écrivant cela.

    Bonne soirée !

    10
    Vendredi 22 Février 2019 à 08:33

    Bonne fin de semaine,
    toujours au soleil : un régal.

    Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de marie france ... yes
    Bisoux, mon amie ♥

    11
    Vendredi 22 Février 2019 à 15:03

    coucou je comprends ton inquiétude ; lorsque mes parents étaient encore avec nous j'étais souvent inquiète - bon weekend bisous Mamy Annick

    https://mondepsp.blogspot.com/

    12
    Vendredi 22 Février 2019 à 15:55

    Merci pour ton commentaire sur mon article concernant Schiappa nom qui correspond à un mot italien qu'en français nous pouvons traduire par courge. 

    Bon courage !

    13
    Dimanche 24 Février 2019 à 16:52

    La charge d'un parent dans le monde tourmenté où nous vivons n'est pas chose facile à vivre ce pourquoi je te souhaite bon courage !

      • Dimanche 24 Février 2019 à 17:29

        Merci beaucoup.

        Depuis 8 heures 30 ce matin, je fais les comptes, j'espère déposer tout ça demain au tribunal. Mais je suppose qu'il manquera bien quelque chose ou que je me serais trompée quelque part ! Je n'avais pas pensé qu'il allait falloir compter avec le passage au prélèvement à la source, qui me complique encore la tâche... Il a d'ailleurs fallu que je reprenne tout à zéro sur le budget prévisionnel de 2019. mad

        Bonne fin de week-end. 

    14
    Lundi 25 Février 2019 à 09:01

    Bon début de semaine !
    Bisoux, mon amie ♥

    15
    Lundi 25 Février 2019 à 11:57

    "erzsie"

    Merci pour ton commentaire concernant l'antenne TNT auquel j'ai répondu en te donnant des explications.

    Je constate que tu as de quoi faire et que, contrairement à moi, le temps doit parfois te manquer.

    Bon courage !

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