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Réflexions de l'orthorexique : le végétarisme (suite)
Quand on dit qu’on est végétarien, sauf à des personnes qui le sont elles-mêmes, on se heurte à peu près toujours aux mêmes réactions : petit sourire amusé, réflexions sarcastiques, plus rarement hostiles.
Si on parle de la souffrance des animaux dans les élevages, ça marche rarement. Il est fascinant de constater combien les gens s’attendrissent facilement sur les chiens et les chats, mais combien le sort du bétail les préoccupe peu. Un(e) végétarien(ne) a donc droit à des remarques du style « Mais ça a toujours été ainsi », « Il faut bien manger », « L’homme est omnivore » (merci, je le sais), « Et les carottes, tu es sûre qu’elles ne souffrent pas ? » (à ma connaissance, les carottes n’ont pas de système nerveux).
Il me semble que beaucoup n’ont pas envie de se poser de questions, ni de voir ce qui se cache derrière leur steak emballé sous plastique (il est certain qu’on fait tout pour occulter l’image de l’animal élevé et tué, tout ça le plus souvent dans la souffrance). Et puis ils aiment la viande, tout simplement.
Qu’on apprécie d’en manger ne me pose pas d’énormes problèmes. Mon mari lui-même n’est pas végétarien. Je lui en prépare donc, mais pas très souvent, et uniquement de la bio. Il préfère que ce soit plus rare (il n’en a d’ailleurs pas envie régulièrement, il trouve en effet que la qualité s’est dégradée), mais qu’elle soit bonne.
Si on parle cette fois à ses interlocuteurs de l’avenir de la planète, cela devient parfois surréaliste : « Mais que veux-tu qu’on y fasse ? » « Tu crois que si j’arrête de manger de la viande, ça changera quelque chose ? » Ou mieux « Je m’en fiche, après moi le déluge »… (Cette dernière réflexion venant souvent de personnes qui mettent au-dessus de tout leurs enfants et petits-enfants, ce qui est quand même paradoxal.)
Je ne cherche pas à convaincre les autres, chacun son truc. Je ne fais pas de prosélytisme, je ne souhaite pas que tout le monde soit végétarien, loin de là.
Par contre, que les gens mangent fréquemment de la viande (presque tous les jours pour certains), et des produits de qualité médiocre (sauf s’ils ont de très gros moyens parce que la bonne viande est très chère), là, ça m’interpelle. Est-ce qu’il est possible de se moquer indéfiniment de tout ? De l’élevage intensif et de ses dérives, du manque d’eau sur la terre à moyenne échéance, de la déforestation, etc. Rien qu’en France, on sacrifie chaque année environ 600 millions d’animaux. Le chiffre est monstrueux. D'autant que ces animaux ont besoin de place, besoin d’être nourris, abreuvés, et qu'ils produisent eux aussi des gaz à effet de serre, c’est bien connu. L'élevage dans sa globalité induit plus de rejet de ces gaz que les moyens de transport, pourtant toujours pointés du doigt. Ça ne pose de problème à personne ?
Alors, quelles sont les solutions ? Je n’ai que quelques pistes, elles valent ce qu’elles valent, mais au moins, je m’interroge et je cherche.
— Il me semble qu’il serait mieux, si on aime la viande et qu’on ne peut (ou veut) s’en passer, d’en manger mettons une fois par semaine, et de choisir de la très bonne. Si tout le monde faisait ainsi, ça permettrait de limiter la taille des élevages ou d’en diminuer le nombre, de restreindre les conséquences désastreuses sur l’environnement, et ce serait meilleur pour la santé. La viande d’excellente qualité est certes onéreuse, mais si on en consomme peu, financièrement, je pense qu’on s’y retrouve. Gustativement aussi.
— D’autre part, il y a plein d’alternatives à la viande. Souvent, je me rends compte que les gens ont peur de manquer de protéines. On nous inculque tout un tas de croyances alimentaires (tant de protéines par jour, tant de lipides, tant de glucides). On vit sur le fantasme qu’il faut manger du muscle pour avoir du muscle (c’est très logique… et pourquoi pas des cheveux pour avoir une belle chevelure ?)
D’abord, on peut répondre qu’il y a d’autres sources de protéines animales comme le poisson (et notamment ceux des mers froides, très bons pour la santé, qui ne sont pas des poissons d’élevage, et dont le prix est inférieur à celui de la viande).
Et puis, les protéines végétales sont des aliments d'excellente qualité, et permettent de compenser sans problème celles de la viande. On les trouve dans les légumineuses, les céréales, le mieux étant d’associer les deux. Ce n’est pas un hasard si dans pas mal de plats traditionnels de divers pays, on trouve ce mélange de céréales et de légumineuses. Autrefois, on n’avait pas de la viande à profusion comme de nos jours, et on peut supposer qu’intuitivement, on a compris comment on pouvait la remplacer. Dans le couscous par exemple, on a les céréales (la semoule) et les légumineuses (les pois chiches). Même un couscous végétarien constitue un plat équilibré.
L’avantage des légumineuses est qu’elles poussent facilement, et réclament peu d’eau. C’est tout bénéfice pour la planète. Elles souffrent d’une assez mauvaise image, mais bien cuisinées, et il y a des quantités de recettes sur internet, elles peuvent être délicieuses. Voilà une piste pour manger moins de viande. Et ça oblige à faire un petit effort d’imagination pour les accommoder, ce qui aboutit souvent à des découvertes culinaires savoureuses.
Pour remplacer les protéines animales, je sais que certains se tournent vers le tofu. Personnellement, je suis un peu méfiante. Certes, on trouve désormais pas mal de produits à base de tofu (des steaks végétaux par exemple), mais ce n’est pas extraordinaire au goût, et surtout, c’est encore des plats industriels. Et même bio, ça veut dire additifs, conservateurs… et prix élevé !
Par ailleurs, le tofu est essentiellement constitué de soja, et je l’ai déjà signalé, il n’est pas très prudent d’en consommer trop, cela peut occasionner des troubles de la thyroïde.
Bref, je ne suis pas une acharnée, le végétarisme ne peut être qu’un choix personnel, il n’est pas question de l’imposer bien entendu à quiconque. Par contre, ne serait-il pas mieux pour nous, les animaux, la planète, de revenir à une consommation de viande modérée ? C’est en tout cas ma conviction, même si bien sûr, je ne changerai pas le monde…
Tags : orthorexie, végétarisme, viande, gaz à effet de serre, élevage, protéines animales, protéines végétales, légumineuses
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Commentaires
Bonjour,
En fait, ce n'est pas la viande qui me pose problème, si on la mange en quantité raisonnable. C'est la viande d'élevage de très mauvaise qualité, avec des animaux maltraités. Pour nos parents ou grands-parents... ils n'en consommaient pas énormément, car c'était quelque chose de cher, et surtout, elle provenait beaucoup plus souvent de petits élevages.
Les protéines sont dans le poisson, en effet, mais aussi les œufs, les légumineuses... Il n'y a pas de raison, en ayant une alimentation diversifiée, qu'on en manque !!!
Bises.
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bonsoir
la viande n 'est pas saine ,mais il faut en manger
je pense un peu comme pour le reste
la protéine tu l as trouve dans d autre aliment
le poisson et la spiruline dont je fais des cures aussi
je pense que l on se pose trop de question surtout les jeunes
et on avance pas . c 'est surtout les médias qui font cela
Une france surprotégé OUI
entre les vaccins , les ptis bobo , les pubs qui nous explique QUE lol
moi je me marre mais comment faisait nos parents
Voilà on nous couve de partout bisous a toi l amie