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    Il semble très difficile, voire impossible, de s'intéresser à l'astrophysique ou à la physique quantique sans se poser la question de Dieu.

    Les astrophysiciens n'échappent pas à cette interrogation. Hubert Reeves est croyant, mais dans ses livres, il insiste bien sur le fait que la science doit être séparée de la croyance. La science est du domaine de ce que l'on sait, que l'on peut démontrer. La foi est personnelle.

    Stephen Hawking, un des plus brillants esprits de notre temps, n'est pas croyant, mais ses ouvrages sont "pleins" de Dieu.

    Et déjà, à son époque, Galilée, qui malheureusement, en connaissait un rayon sur le sujet, a écrit à propos de l'Église : "Dites-nous comment on va au ciel, et nous vous dirons comment va le ciel".

    Finissons avec Pascal, génie des sciences, qui eut cette fantastique intuition des "deux infinis" (l'infiniment grand et l'infiniment petit, avec l'Homme perdu entre les deux), et qui semble avoir désespérément essayé de croire dans le Dieu de la Bible. 

    Remonter toujours plus loin dans le passé (15 milliards d'années pour le Big Bang), oblige à se poser la question : et avant ? Quelle est la cause de ce Big Bang ? L'Univers obéit-il seulement à des lois scientifiques, ou a-t-il un sens ? Un sens que l'on peut appeler Dieu ?

    Croire que tout dans la formation de l'univers a une signification, c'est au fond dire qu'il y a un dieu. Pas LE dieu des religions révélées, ou d'une manière plus générale des religions terrestres, mais un dieu quand même. On peut l'appeler "Nature", "Grand Horloger" comme le disaient les philosophes du XVIIIème siècle, mais il est impossible, me semble-t-il, de sortir de cette alternative : ou il y a un sens, un déterminisme quel qu'il soit. Ou il n'y a qu'une suite de hasards (liés à des lois physiques, chimiques, etc.), et dans ce cas, il n'y a aucun sens, et surtout pas à l'existence de la vie sur Terre et donc de l'Homme. 

    Et ça, c'est vertigineux...

    (À suivre)


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    Rosetta et Philae

     

    On dirait le titre d'une opérette... ou d'un opéra. 

    Mais depuis 2001, L'Odyssée de l'Espace, on savait que la musique classique et l'Univers faisaient bon ménage ! 

    Les comètes, ce n'est pas rien. Les origines de la vie, du moins, de la vie telle que nous la concevons sur Terre. Alors, pour une fois qu'il y a une bonne nouvelle !!!


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    Les mystères de l'univers

    Alexei Filipenko 

     

    Les mystères de l'univers est une émission hebdomadaire (en général) de la chaîne RMC Découverte (TNT). Si je voulais être grandiloquente, je dirais que cette émission a changé ma vie, mais n'exagérons pas...

    Pendant assez longtemps, j'ai regardé ce programme d'un œil plutôt distrait. Les histoires de supernovas, pulsars, la courbure de l'espace, les nébuleuses, ce n'était pas trop mon truc. Et puis, ça l'est devenu. 

    Les émissions scientifiques sont relativement rares à la télévision, et encore plus rares celles qui sont de vulgarisation (mais bien faite !). J'en ai vu parfois qui nécessitaient il me semble d'avoir fait soi-même des études très poussées. Avec mon seul Bac C qui date de nombreuses années, je ne peux plus me mettre à comprendre des équations compliquées, avec des intégrales par exemple, des formules chimiques, retenir le numéro atomique d'un élément, etc.

    Mais l'avantage est qu'il s'agit d'une émission américaine. Ce n'est pas toujours un avantage certes, mais là, c'est le cas. Des scientifiques (astrophysiciens, physiciens, chimistes... je pense notamment à un dénommé Filipenko qui n'a pas du tout le look du grand professeur qui se la joue !) se succèdent pour partir d'une théorie souvent complexe, mais qui est rapidement ramenée à des exemples très concrets. Une ville avec son centre, sa banlieue, ses quartiers éloignés, devient une métaphore de la Voie Lactée, notre galaxie. Du coup, même sans culture scientifique à proprement parler, on comprend quand même. 

    C'est désormais la seule émission dont je peux dire que je l'attends chaque semaine (ou presque, parfois, on nous colle autre chose !) avec impatience. J'y apprends toujours quelque chose. Parfois, c'est très simple (la manière dont notre système solaire va disparaître par exemple), et dans ce cas, on a envie d'en savoir plus. Ça tombe bien, les bouquins de Reeves, pour ne citer que lui, sont là. 

    Quand c'est beaucoup plus complexe (les quasars pour évoquer un épisode qui me revient à l'esprit), on en retient toujours de toute manière quelque chose, et il n'est pas interdit de se renseigner davantage. 

    Évidemment, les émissions sont inégales, et on y trouve plus ou moins d'intérêt. Les traces de vie sur Mars, ça va bien cinq minutes, mais on en a vite fait le tour. Mais globalement, cette série est une mine d'informations. 

    Pour l'anecdote, c'est là que j'ai appris que l'astrologie, qui se revendique souvent comme une science, n'a strictement aucune signification (je n'y croyais pas, mais pas pour les bonnes raisons). Simplement, les douze constellations formant le Zodiaque (et qui sont treize en réalité, mais on en a supprimé une car c'est plus simple de faire 12 parts sur un cercle que 13), se sont déplacées (comme tout dans l'univers) depuis 2000 ans. Quand on nous dit que telle planète est dans tel signe, pas de chance, cela fait longtemps que dans cette portion du ciel, il n'y a que du vide !!! 

     


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    Cet après-midi, je me promenais sous un grand soleil, j'ai pris un café à une terrasse, et j'avais trop chaud avec mon écharpe d'été.

    Bref, ce début bucolique pour évoquer ce dont tout le monde parle en ce moment : les températures exceptionnellement douces. Un automne qui a des allures d'été... et inévitablement, les habituelles questions sur le réchauffement climatique. Sans parler des prises de position écologistes, la taxe-carbone morte-née, etc.

    La question n'est pas tellement de savoir s'il y a ou non réchauffement climatique. Quasi unanimement, les scientifiques disent que oui. La question actuelle serait plutôt : ce réchauffement climatique est-il dû essentiellement à l'activité humaine, comme on nous en rebat les oreilles, et notamment les écolos de tout poil. 

    Un petit mot sur ces écologistes. Je les ai un peu écoutés hier soir, lors de l'émission "Ce soir ou jamais". Chacun y allait de ses arguments en s'appuyant sur des rapports "irréfutables" (apparemment, ils ne lisent pas tous les mêmes), mais ils ne sont même pas capables de se mettre d'accord sur le fait de savoir si oui ou non aujourd'hui, on sait stocker l'électricité. Du coup, ça laisse perplexe sur le reste de leurs propos.

    C'est probablement la raison pour laquelle, le tant honni Claude Allègre avait intitulé un de ses articles dans Le Point : "Faut-il croire les gourous du réchauffement climatique ?". Claude Allègre que tout le monde ou presque déteste... sans l'avoir lu. On pense ce qu'on veut de lui politiquement, je m'en moque. Mais on oublie qu'il est un scientifique reconnu et un excellent vulgarisateur (lire La défaite de Platon, par exemple, ou Un peu de science pour tout le monde).

    Les températures ont globalement augmenté au cours du XXe siècle, et il semble que cela va continuer. On parle de plusieurs degrés supplémentaires (1°, 6°... là encore, quelle précision !) d'ici à 2100.

    Il y a trois raisons principales.

     

    - D'une manière générale, la température ne peut qu'augmenter sur la Terre (et dans notre système solaire), et pour une cause très simple. Le Soleil, NOTRE Soleil, simple étoile de taille moyenne, est environ à la moitié de sa vie. On estime sa naissance à 4,5 milliards d'années, et il s'éteindra dans 5 milliards d'années (c'est approximatif, mais on ne va pas pinailler pour quelques centaines de milliers d'années !).

    Or, la vie du Soleil (et donc la vie sur la Terre), est conditionnée par l'énergie qu'il produit (fusion de l'hydrogène en hélium, produisant des chaleurs considérables). Or paradoxalement, plus le Soleil va se diriger vers sa "mort", plus la chaleur qu'il émettra va grandir. Dans 5 milliards d'années donc, il sera devenu une "Géante Rouge", sa masse aura considérablement augmenté, et il est probable que la chaleur dégagée anéantira les huit planètes du système solaire. Ensuite, il deviendra une "Naine Blanche", pendant encore très très longtemps, mais il ne produira plus rien. Notre Soleil est une trop petite étoile pour finir dans l'apothéose d'une supernova (il faudrait que sa taille soit au minimum 6 à 7 fois supérieure, voire beaucoup plus).

    Donc, par un effet mécanique, plus le Soleil va "vieillir", plus il va dégager de chaleur. Et par voie de conséquence, les températures sur la Terre, pour ne parler que d'elle, ne peuvent qu'augmenter. Ça, c'est scientifique, et cela n'a rien à voir avec l'activité de l'homme. Il en sera de même pour Mars ou pour Vénus, pour ne citer qu'elles.

     

    - Second élément, là aussi tout à fait indépendant d'une présence humaine ou non : la Terre a toujours connu, au long de son existence, des périodes de réchauffement ou de glaciation. À quelques kilomètres de chez moi, donc à une altitude d'environ 650 mètres, existe une dalle aux ammonites exceptionnellement bien conservée. On trouve aussi dans la région beaucoup de ces fossiles, de tailles différentes. Donc, il y a des centaines de milliers d'années, la mer arrivait très largement jusqu'ici. Donc, le niveau des mers et des océans était beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui. Et donc, par rapport à cette époque, il y a eu un refroidissement ayant entraîné un recul des eaux. 

    Nous dire alors que le niveau des mers peut augmenter de quelques centimètres dans le siècle à venir n'a rien d'exceptionnel. Il en a toujours été ainsi. Nous sommes probablement dans une période globale de réchauffement, qui sera suivie d'une période de refroidissement, et ainsi de suite. 

     

    - Dernier point, qu'en est-il de l'activité humaine ? 

    Il serait absurde de nier qu'elle joue un rôle et que la production de gaz à effet de serre est en constante augmentation, ce qui fait grimper les températures. Mais ce n'est qu'une toute petite part du réchauffement climatique. Les scientifiques parlent de 5 à 10% de part liée à l'activité humaine ; donc tout le reste est le fait des réchauffements "normaux" de la Terre ou du Soleil. 

     

    Alors, j'en ai marre qu'on nous culpabilise sans cesse sur le fait qu'il faut prendre des mesures urgentes pour "sauver notre planète" (rien que ça !), et réduire drastiquement nos émissions de CO2. Le vrai problème est celui de la surpopulation de la Terre, et on ferait mieux de se pencher là-dessus que de nous demander de moins consommer d'électricité. Dix milliards d'êtres humains (estimation pour 2050) produiront toujours plus de gaz à effet de serre qu'un milliard (estimation du 18ième siècle). 

    Alors oui, nous polluons, oui, nous contribuons au réchauffement de notre planète, mais de manière si faible que les discours des "gourous" en deviennent ridicules. Qu'ils s'occupent de sauver la Terre et l'espèce humaine si ça leur chante, sauf qu'avec ou sans eux, nous sommes condamnés à disparaître, comme tout dans l'Univers. Au mieux, ce sera dans 5 milliards d'années ! Le temps de voir venir, en somme...

    Sans rancune les écolos ! De toute manière, dans la situation actuelle, je préfère me déplacer en marchant quand je le peux plutôt qu'être au volant. Et nos "gourous" au quotidien, ils marchent ?


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  • Mars et la comète,  octobre

    Mars et la comète,  octobre

     

    Hier, Mars avait "rendez-vous", comme l'ont écrit les journalistes, avec une comète.

     

    En réalité, cette dernière est passée à un peu moins de cent cinquante mille kilomètres de Mars. Distance qui peut nous paraître énorme. Et pourtant, elle est seulement dérisoire. Il s'agit d'un peu moins de la moitié de la distance de la Terre à la Lune (trois cent mille kilomètres). Or, la littérature ou le cinéma n'ont pas hésité, par le passé, à imaginer une éventuelle collision entre la Terre et la Lune...  

    Donc, on peut vraiment dire que hier, cette comète a frôlé Mars. Cette distance est infime. Dans l'espace, cent cinquante mille kilomètres ne sont rien. La moitié d'une seconde-lumière. Notre galaxie, la Voie Lactée, fait cent mille années-lumière de diamètre, et c'est loin d'être la plus grande des galaxies. 

    Ces distances ne me paraissent pas ahurissantes. Certes, elles sont difficilement concevables à l'esprit humain. Mais elles sont une réalité. Et elles nous ramènent donc à notre existence de petits Terriens. Nous ne sommes rien dans l'Univers. Est-ce vertigineux ? Non, fascinant. Et cela oblige à se poser des questions. Que sont nos petits problèmes du quotidien ? Les grands enjeux de la politique mondiale ? 

    Quand je lis ça, je n'ai plus envie de m'intéresser à la littérature ou à l'Histoire, ni à la sociologie, ni à la psychanalyse. Et j'en reviens toujours à ce qui est devenu récemment une conviction intime mais très forte : la vie sur Terre n'est le résultat que d'une succession de hasards. 

     

     

     

     

     

     


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