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    Locavore

     

     

    Hier, c'était mon anniversaire et pour une fois, il faisait un temps magnifique ! Ces dernières années, c'était toujours pluie et froid, alors nous restions à la maison... et bien sûr, je cuisinais. 

    Mais là, c'était vraiment l'occasion d'en profiter. Mon mari m'avait dit de décider du programme de la journée : j'ai donc choisi une balade dans un endroit spectaculaire que j'aime beaucoup, un plateau très touristique l'été (mais en cette saison, nous savions que ce serait tranquille).

    On a fait une route splendide sous un soleil radieux, pris un café en terrasse dans un gros village plutôt calme en ce moment, je me suis réapprovisionnée dans un petit magasin de produits locaux et bios. Et le soir, au programme, un restaurant.

     

    En temps normal, nous ne sommes pas très fans des restaurants. Je me méfie énormément de ce qu'on peut y manger, on ne sait pas l'origine des produits, ni comment les plats sont préparés. Bref, c'est souvent cher pour de la cuisine basique et parfois douteuse. 

    J'avais d'ailleurs cherché sur internet, et les six restaurants de l'endroit n'étaient pas très bien cotés. Pour résumer, revenait souvent l'avis que c'étaient des pièges à touristes (cela étant, placé comme c'est, je suppose qu'il est difficile qu'il en soit autrement). Mais je tenais vraiment à dîner dehors : j'ai beau aimer cuisiner, pour une fois, me mettre les pieds sous la table était une perspective séduisante.

     

    Je me suis alors souvenue que sur la route, j'avais remarqué une fois un restaurant désigné comme "locavore". Locavore, c'est-à-dire des produits locaux, souvent bios, et de saison. En général, ce type d'établissement est tenu par des gens soucieux de l'environnement et de la nature des aliments, qui font eux-mêmes toute leur cuisine, rien n'arrive tout prêt de l'extérieur ni n'a été congelé.

    C'est donc là que nous avons réservé et que nous nous sommes arrêtés au retour d'une après-midi de rêve. 

     

    La carte n'était pas énorme (ce n'est pas un gros restaurant, le chef est seul, et quand on cuisine tout le jour-même, c'est normal) mais cependant variée. J'ai eu la bonne surprise de découvrir qu'on proposait quelques plats végétariens dont des lasagnes. Je fais moi-même une recette de lasagnes végétariennes, et du coup, j'étais curieuse de tester.

     

    Et c'était un régal ! Du coulis de tomates avec plein de légumes de saison (oignons, carottes, courge butternut, rutabagas... le chef rajoute des protéines de soja, là où moi je mets un mélange de poids chiches et de haricots rouges cuits et écrasés à la fourchette pour remplacer la viande), c'était tendre, fondant, moelleux, très savoureux, avec un goût original sans être extravagant.

    Et en dessert, nous avons opté pour un "soyeux de citron", légèrement acidulé, peu sucré, une consistance entre la crème et la mousse.

    Un vin de noix fait maison pour l'apéritif, et un verre de rosé régional et bio pour deux (nous ne buvons quasiment jamais, c'était une exception).

     

    Voilà très longtemps que je cherchais un restaurant de ce type. On avait seulement trouvé une fois une "guinguette" au bord de l'Allier qui faisait des crêpes et quelques desserts selon le même principe : du bio et du local, le tout confectionné devant soi.

    Alors oui, ce sont des endroits où on attend un peu plus qu'ailleurs (les plats ne sont pas décongelés au micro-ondes), il y a un peu moins de choix... mais au moins, on a affaire à des passionnés, des gens qui cherchent à réaliser une cuisine plutôt alternative, en rapport avec des choix écologiques... la même démarche que la mienne, finalement. 

    Malheureusement, ce type d'établissement est encore marginal, comme si les gens recherchaient finalement des goûts standards même à l'extérieur.

     

    Pour conclure, je dirais que d'habitude, quand je vais au restaurant, si j'excepte le plaisir de n'avoir rien à faire, je suis souvent déçue. Et là pour une fois, ça n'a pas été le cas. Ce fut au contraire le point d'orgue d'une délectable journée. 

     

     


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    Une idée géniale !

     

     

    Je connais dans ma ville une commerçante que j'aime beaucoup. D'abord parce qu'elle vend des chocolats, bon point pour elle. Ensuite parce qu'elle est toujours aimable et souriante.

    Et puis, étant atteinte de problèmes de santé chroniques qu'elle a du mal à soigner, elle a constaté qu'en mangeant sans gluten et en diminuant les produits laitiers animaux, son état s'améliorait.

    Du coup, je passe régulièrement à son magasin, déjà m'approvisionner en chocolats, mais aussi pour papoter quand elle n'a pas d'autres clients. On discute notamment de recettes, de petits "trucs" concernant l'alimentation.

    Il y a quelque temps, elle m'annonce qu'elle a justement une nouvelle recette qu'elle tient de sa belle-sœur (qui teste tout, un peu comme moi). Il s'agit d'un gâteau au chocolat... et à la courgette !

    Évidemment, la présence de légumes dans un dessert est un peu surprenante, et ça me donne bien sûr envie d'essayer. 

    Ce qui m'étonne aussi, c'est qu'elle m'affirme qu'on ne sent pas du tout la courgette. D'ailleurs, ses enfants, la première fois réticents, adorent ce gâteau. Mais alors, quel intérêt d'ajouter cet ingrédient inattendu ? 

    Quelques jours après, je récupère la recette au magasin et la tente dès le lendemain. 

     

    Et là, surprise. En effet, le résultat est un traditionnel gâteau au chocolat, très bon, certes, mais je ne comprends toujours pas à quoi peut bien servir la courgette dont le goût n'est effectivement pas repérable. Par contre, c'est étonnamment moelleux.  

     

    Et là, j'ai une illumination ! Bon sang, mais c'est bien sûr ! On n'a pas incorporé de la courgette pour le goût (tout à fait neutre), mais pour la consistance. Et ça marche magnifiquement bien. 

     

    Je rappelle qu'en cuisinant sans gluten et sans produits laitiers, le seul petit "problème" qui peut parfois se poser est un problème de texture. C'est souvent un peu sec et friable. 

    La courgette présente un double avantage : elle est plutôt insipide mais contient beaucoup d'eau. Elle va donc apporter au gâteau une "humidité", un liant qui permettent d'obtenir un résultat extrêmement souple sans altération des saveurs. 

     

    Voici rapidement la recette.

     

    Ingrédients :

     

    — Une courgette moyenne d'environ 200 grammes

    — 200 grammes de chocolat noir

    — 3 œufs

    — 100 grammes de sucre de canne

    — 70 grammes de farine sans gluten (avoine pour elle, moi j'avais mis riz et fécule, je crois, mais n'importe laquelle convient)

    — 5 grammes de levure

     

    Réalisation :

     

    — Préchauffer le four à 180° (thermostat 6).

    — Découper la courgette en tout petits morceaux. 

    — Faire fondre le chocolat à feu doux ou au bain-marie.

    — Pendant ce temps, battre les œufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.

    — Ajouter le chocolat fondu, la farine, la levure, et incorporer la courgette. Mélanger soigneusement.

    — Verser la préparation dans un moule huilé et enfourner pendant environ 30 minutes (vérifier la cuisson au bout de 25 minutes).

     

    J'ai adopté cette recette et surtout le principe : d'ailleurs il y a deux jours, j'ai fait des brownies au chocolat et à la noix de coco. Nous avions adoré ces biscuits la première fois, mais les avions trouvés quand même un peu secs. Du coup, j'ai rajouté une courgette coupée en très petits morceaux et ce coup-ci, le résultat était parfait !

     

     

     

     


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