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    J'ai décidé de monter une association (en fait, j'en ai deux en projet, mais une seule en rapport avec le thème de ce blog). Je suppose que mes journées ne sont pas assez remplies et que je n'ai pas assez de soucis !!!

     

    Cette association tournera autour de l'alimentation. Mon objectif sera d'inciter les gens à réfléchir sur leurs comportements alimentaires, leur façon de cuisiner, et de les aider à retrouver la sérénité avec leur assiette. Et accessoirement de mincir, si besoin est. 

    Je suis en effet convaincue que les régimes ne servent à rien (sauf raison médicale avérée). Disons qu'ils ne servent à rien pour maigrir. On se prive, on se frustre... et évidemment, on craque sur les aliments qu'on s'était interdits. Tout ça est bien connu et s'appelle "l'effet yoyo".

    Cette tendance à en finir avec les régimes est encore marginale dans le domaine de la nutrition, mais bien réelle.

    J'ai prévu des réunions je pense deux fois par mois, où alterneront les ateliers de cuisine (car je suis certaine qu'on respecte mieux une nourriture que l'on a soi-même élaborée, et donc qu'on se "goinfre" moins, sans compter que c'est bien meilleur pour la santé), et les ateliers de dégustation.

    J'ai l'intention ainsi de démontrer qu'on peut manger par exemple du chocolat quotidiennement (c'est ce que je fais) et ne pas grossir, à condition de le consommer dans les conditions et les quantités adéquates. 

    Bref, j'ai rédigé les statuts, je dois voir avec la mairie s'ils peuvent me trouver une salle (mais il a l'air compliqué d'obtenir un endroit où on peut cuisiner, tant il y a de réglementations dès lors qu'on s'adresse à un public, même réduit).

     

    Cependant mon problème n'est pas là. Je cherche un nom (un "titre" comme on doit le faire en rédigeant les statuts) pour l'association.

    J'avais pensé dans un premier temps à "Cuisiner, déguster, mincir", les trois verbes me semblant bien résumer mes différents objectifs.

    Mais j'ai rallié une de mes amies à mon projet (elle tient un magasin bio dans ma ville), et cette dénomination lui paraît peu "accrocheuse". 

    J'ai évoqué cette question avec mon mari, plus imaginatif que moi, et il a suggéré de simplement changer le temps des verbes en les passant à l'impératif : ce qui donnerait : "Cuisinez, dégustez, mincissez".

    Mon amie trouve ça déjà mieux, mais elle n'est pas totalement convaincue. Et du coup, moi non plus.

    Je pense qu'il faut qu'apparaisse dans le titre la notion de "minceur" parce que c'est ce que beaucoup souhaitent (même si ce sont des adhérents que je cherche, pas des clients, et que je n'ai pas besoin d'avoir des dizaines de personnes intéressées par le projet). Mais je ne veux pas me limiter à la notion d'amaigrissement, et par ailleurs, je ne voudrais pas que l'on me suspecte de faire concurrence aux diététiciens (ce qui ne sera pas le cas, puisqu'il ne sera pas question de dire qu'il faut privilégier tel ou tel aliment ni d'imposer des quantités précises pas plus qu'un certain nombre de calories). 

     

    Alors, si quelqu'un a une idée, je suis ouverte à toutes les suggestions. 

     

     

     


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    Ma mère est donc atteinte d'une démence. (Un ami psychiatre qui l'a vue m'a expliqué qu'on appelle ça une "démence mixte" : à savoir des symptômes d'Alzheimer sans que ce ne soit cette maladie, laquelle prendrait les gens nettement plus jeunes, et une sclérose de minuscules vaisseaux du cerveau, qui n'est plus bien irrigué et dans lequel les connexions ne se font plus.)

    Or il y a quelques années, mon père aussi est décédé d'une démence. 

    Alors forcément, je m'interroge...

     

    À ma connaissance, il n'y a pas dans leurs familles respectives de tels cas. Je n'ai jamais entendu dire que des parents, grands-parents ou autres proches aient perdu la tête, même ceux qui ont vécu très âgés.

    Par ailleurs, mon père et ma mère me semblaient peu prédisposés à ce genre de pathologie : ils ont tous les deux fait des études assez longues, eu des métiers plutôt "intellectuels", je les ai toujours vus beaucoup lire. Je sais que ce n'est la garantie de rien, mais on va dire que c'étaient des gens qui faisaient travailler leur cerveau davantage que la moyenne. 

    Or on affirme souvent qu'il faut entretenir sa mémoire justement par une activité intellectuelle pour éviter le déclin cognitif. 

    Ils n'ont par ailleurs jamais bu, ni fumé, ni évidemment utilisé de "substances illicites" qui font des ravages sur les neurones. 

     

    Je réfléchis donc à ce qu'ils avaient en commun et qui pourrait expliquer qu'ils aient eu tous les deux la même maladie, certes à des âges assez avancés, mais pas extrêmes non plus pour notre époque. J'évoque quelques pistes.

     

    — Mes parents ont toujours eu une nourriture désastreuse. Ma mère ne cuisinait pas, les repas étaient souvent constitués de plats préparés industriels, de boîtes. Mon père rajoutait sur tout de la mayonnaise (en tube et allégée, c’est-à-dire la pire), de la pâte d’anchois, etc. Un peu de légumes frais sous la forme surtout de salades, des desserts industriels genre mousse au chocolat de supermarché, liégeois…

    C’est-à-dire forcément une alimentation pauvre en nutriments, en vitamines, en anti-oxydants, en omégas-3.

    Bien sûr, on me dira que plein de gens mangent ainsi et ne développent pas de démences. Mais quand même…

     

    — Tous deux ont toujours pris pas mal de médicaments. Mon père « se surveillait » énormément, tout le temps chez le médecin. Il consommait souvent des anxiolytiques notamment, dont on sait comme ils sont néfastes pour le cerveau.

    Vu qu’il avait un problème cardiaque (un petit, pas grand-chose, mais ça l’obsédait), j’imagine qu’on a dû aussi lui donner des statines même si je n’en suis pas sûre car je ne connaissais pas son traitement. Les statines altèrent entre autres la mémoire. Je rappelle qu’il s’agit d’un médicament pour faire baisser le cholestérol et qu’on le prescrit pour un oui ou pour un non.

    Or mon père parlait tout le temps de son cholestérol, partant du principe que puisqu’il prenait des médicaments, il n’avait pas besoin de se priver dans son alimentation !

    Ma mère était moins obsédée autrefois par sa santé, mais lors de la maladie de mon père puis à sa mort, et ensuite dans les mois qui ont suivi, elle a eu besoin d’un soutien (ce qui peut se comprendre).

    Et son généraliste lui a donné… antidépresseurs, somnifères et anxiolytiques, bien sûr. Sauf que même quand elle est allée mieux, il a continué avec ce traitement alors qu’elle n’avait jamais eu la moindre tendance dépressive auparavant.

    Mon ami psychiatre me dit souvent qu’elle aurait eu besoin disons pendant trois mois de médicaments, puis il fallait progressivement baisser les doses et tout arrêter au bout encore de trois mois. Au lieu de ça, elle a pris tous ces neuroleptiques pendant plus de dix ans. Mon ami psy est catégorique : « On lui a grillé le cerveau ».

    Là encore, rien ne dit que l’un et/ou l’autre n’auraient pas développé une pathologie. Mais peut-être sous une forme moins sévère, et avec une évolution moins fulgurante.

    Aujourd’hui, je suis en froid (c'est un euphémisme) avec le généraliste de ma mère, à qui j’ai dit un jour ma façon de penser et qui n’a pas apprécié, c’est le moins qu’on puisse dire.

     

    — Enfin, pour une raison que j’ignore, mes parents, lorsqu’ils se sont trouvés à la retraite, se sont complètement repliés sur eux-mêmes. Ils ont cessé de voyager, de voir des amis ou presque, ils ne sortaient pas, ne recevaient jamais (ma mère aurait eu du mal, détestant cuisiner).

    Leur vie se résumait à rester tous les deux à la maison (« On n’a pas besoin des autres ») à lire, regarder la télévision... s'ennuyer. Le restaurant une ou deux fois par semaine, les courses et c’est à peu près tout.

    Or un professionnel de santé rencontré par hasard à l’hôpital m’a dit un jour que les gens qui maintenaient le plus une vie sociale, qui n’hésitaient pas à se confronter à l’imprévu (des gens arrivent à l’improviste, on les invite par exemple) avaient une altération moindre de leurs facultés cognitives.

    Je n’ai jamais compris le pourquoi de cette attitude. Sans être riches, ils étaient vraiment très à l’aise, ils étaient en bonne santé, ils auraient pu avoir une retraite de rêve, et ils se sont fabriqué une existence complètement étriquée.

     

    Je suis convaincue que ces trois éléments (mauvaise alimentation, excès de médicaments, repli sur soi) ont participé au développement de leur démence.

    D’accord, des gens qui mangent bien, ne prennent pas de traitement, ont une vie sociale intense peuvent aussi être atteints de ces pathologies, évidemment. Mais il n’empêche que je ne peux pas m’empêcher de voir dans tout cela un lien de cause à effet.

     

    J’ai d’ailleurs été surprise il y a quelques mois par un numéro de la revue Sciences et Avenir qui consacrait un long dossier à Alzheimer. Ce magazine est l’un des moins tournés que je connaisse vers la santé naturelle, les médecines alternatives…

    Et pourtant, que disent-ils ?

    Il n’y a pas de traitement contre Alzheimer. Le mieux qu’on ait à faire est de tenter de prévenir. Comment prévient-on les démences ?

    Selon Sciences et Avenir, en adoptant le régime méditerranéen pour son alimentation, en ayant une activité physique régulière, en maintenant du lien social… Pour une fois, leurs conclusions sont les miennes !

     

    Je me suis quand même inquiétée auprès des médecins qui ont soigné ma mère (et de mon ami psy) de savoir si mon risque personnel de développer une démence était augmenté par le fait que mes deux parents en ont été atteints.

    La réponse est claire : c’est non. Il pourrait y avoir un facteur héréditaire si la maladie les avait touchés jeunes, mais ça n’a pas été le cas.

    Ce qui ne veut pas dire que je n’aurai jamais de démence, mais elle n’aura pas de cause génétique. Et en attendant, je mange une nourriture ultra-saine, et j'essaie au maximum de bouger mon mari, plus pantouflard que moi... 

     

     

     

     

     


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