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    Quand je réfléchis à mon alimentation (et je reconnais que j’y réfléchis beaucoup), je me rends compte que pour moi, elle doit obéir à trois critères essentiels.

     

    Tout d’abord, ce que je mange doit être bon.

     

    Ça, c’est primordial. Si ce n’est pas bon, je ne suis pas satisfaite. Si je ne suis pas satisfaite, je mange trop pour trouver la satisfaction. En mangeant exactement ce que j’aime, je mange la quantité adéquate (j’ai déjà développé ce thème précédemment).

    Je ne connais rien de mieux que la satisfaction alimentaire pour garder le moral ou le retrouver. Même après une journée crevante passée à bosser ou à accomplir des tâches ennuyeuses voire des corvées, s’attabler devant un vraiment bon repas est toujours un réconfort. 

     

    Ce que je mange ne doit pas être mauvais pour la santé, et mieux, doit contribuer à l’améliorer quand c’est possible.

     

     

    C’est pour cette raison que je cuisine toujours avec de bons produits et de préférence des produits bios. C’est pour cela aussi que je cuisine sans gluten (dont je pense que consommé en excès, il est mauvais pour la digestion quand bien même on n’est pas intolérant) et sans produits laitiers animaux (mauvais pour à peu près tout).

    C’est pour cette raison aussi que je bannis les produits tout prêts remplis d’additifs, de conservateurs, de colorants dont personne ne pourra me convaincre qu’ils n’ont pas d’incidence sur notre santé (même quand la loi les autorise. Mais la loi autorise bien encore pour le moment le glyphosate !)

    C’est pour cette raison enfin que je donne, autant que faire se peut, la priorité aux omégas-3, aux vitamines, aux minéraux et que si je choisis les aliments pour leur goût, je les choisis aussi pour leurs nutriments.

     

    Ce que je mange doit correspondre à mes valeurs.

     

     

    Je ne suis pas écologiste au sens politique du terme, mais j’ai une forte sensibilité écologiste. Je me soucie de l’avenir de la planète (même si je pense malheureusement qu’elle est plutôt mal barrée), à mon petit niveau, certes, mais je fais ce que je peux, des petits gestes du quotidien. Car je suis convaincue que s’il y a une chance de sauver la Terre, cela se fera davantage par une addition de petits gestes que par de grandes mesures politiques qui brassent de l’air sans rien changer au bout du compte.

    Donc quand je mange, j’ai besoin de savoir que ma nourriture nuit le moins possible à la planète. C’est pourquoi je n’utilise aucun aliment contenant par exemple de l’huile de palme. Je suis incapable de dire si cette huile est aussi mauvaise qu’on le dit pour la santé (même si intuitivement, je dirais quand même qu’elle est nocive), mais quand bien même elle ne le serait pas, elle est nocive pour la planète, ça c’est certain. On déforeste à tout-va un peu partout pour planter des palmiers à huile (notamment en Indonésie et Malaisie qui concentrent la plus grosse partie de la production mondiale) avec toutes les conséquences qu’entraîne la suppression des forêts au niveau de l’air. Et dans ces régions de l’Asie du sud-est, la disparition des forêts entraîne notamment celle des orangs-outans et oui, même si ça peut paraître ridicule, je ne veux pas contribuer à cela si je peux l’éviter.

    Donc, pas d’huile de palme dans mon alimentation.

    Et pas de produits laitiers animaux, l’élevage étant le plus gros pourvoyeur de gaz à effet de serre de la planète (messieurs les politiques, à ce sujet, quand nous direz-vous que l’élevage pollue plus la planète que tout le transport mondial réuni ?)

    Quand ces trois critères sont réunis, je peux manger avec sérénité et sans culpabilité, et je me fais plaisir à tous les points de vue.

     

    Les trois commandements de l'orthorexique

     

    Le clafoutis que je fais très souvent réunit ces trois éléments.

    D’une part, c’est un de mes gâteaux préférés, j’aime son côté onctueux et frais. J’en réalise tout l’été avec les fruits de saison (cerises, abricots, prunes de toutes sortes), l’hiver j’utilise parfois des pruneaux pour une sorte de far breton, ou des poires, et je compte tester cette année les fruits exotiques. Et chaque fois, je me régale. Je trouve d'ailleurs que mon clafoutis est meilleur que ceux qu’on mange dans les restaurants (sans vouloir me vanter ! smile), plus doux, peut-être parce que j’y incorpore systématiquement de la poudre d’amande.

    Ce dessert est bon aussi pour la santé. Il contient donc de la poudre d’amande mais aussi du lait d’amande qui sont pleins de calcium et d’omégas-3, des céréales mais pas de gluten, du sucre de canne bio, des fruits.

    Enfin, aucun de ses ingrédients n’est néfaste pour la planète, pour les animaux, pour les humains puisque je le réalise au lait végétal.

     

    Ces trois questions du goût, de l’impact sur la santé et sur l’environnement, j’avoue qu’elles sont mon credo en matière de cuisine. Et quand j’ai pu faire un repas qui répond à ces trois critères, oui, je le reconnais, je suis satisfaite dans mon corps et dans ma tête.

     

     

     


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