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    Depuis hier, nous nous régalons de ce cake à l'orange : il est facile à faire, cependant il faut prévoir un peu de temps pour le réaliser.

     

    Ingrédients :

     

    — 200 à 250 grammes de farine (j'ai mis pour ma part 150 grammes de farine de riz, 50 grammes de fécule)

    — 100 grammes de purée d'amande délayée dans de l'eau (pour un poids total de 180 grammes) 

    — 100 grammes de sucre de canne 

    — 3 œufs 

    — 200 grammes d'écorces d'oranges confites (on peut mettre des fruits confits variés, mais je n'en trouve pas personnellement en bio) 

    — 100 grammes de raisins secs 

    — 1 paquet de levure sans gluten 

    — 2 cuillères à soupe de rhum 

    — 3 oranges 

    — huile de colza pour le moule 

     

    Réalisation :

     

    — Laisser macérer au minimum deux heures les écorces d'oranges confites et les raisins secs dans le jus d'une orange additionné des deux cuillères à soupe de rhum. Pour que les raisins secs gonflent bien, je chauffe un peu le jus en général.

    — Peler les deux autres oranges et les découper en cubes. Réserver. 

    — Préchauffer le four thermostat 6 (180 degrés). 

    — Dans un saladier, fouetter les œufs et le sucre. Rajouter la purée d'amande délayée, la farine et la levure. 

    — Incorporer ensuite les écorces d'oranges confites, les raisins secs et le jus (orange plus rhum). Bien mélanger. 

    — Dans un moule à cake huilé, verser la moitié de la préparation. Disposer les cubes d'oranges. Terminer par le reste de la pâte. 

    — Enfourner pour environ une heure (vérifier avec un couteau). 

     

    Naturellement, je fais cette recette sans gluten et sans produit laitier d'origine animale, mais on peut la réaliser de manière traditionnelle : dans ce cas, il suffit simplement d'utiliser de la farine de blé, et de remplacer la purée d'amande par 180 grammes de beurre fondu.

     

    Mais il me semble que parfois, tester des goûts nouveaux peut être intéressant. On a en général du mal à sortir de nos façons habituelles de cuisiner, alors qu'en faisant preuve d'un peu de curiosité, on a souvent des surprises agréables ! 

     

     

     


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    Sale temps en ce moment pour les orthorexiques, et pour tous ceux qui s’intéressent à leur alimentation. Presque quotidiennement en effet, on nous apprend que des produits que l’on croyait « sains » sont en fait trafiqués… Cela étant, on s’en doutait un peu, soyons francs !

    60 millions de consommateurs s’est ainsi intéressé au cas des yaourts.

    L’association révèle à quel point la réglementation est floue les concernant. Officiellement, et selon la loi, les additifs (colorants, épaississants, conservateurs) sont interdits dans ces aliments.

    Ça, c’est pour le principe. Mais dans les faits… il y a un décret ! Celui-ci permet aux industriels d’y ajouter des arômes, du sucre, et « autres denrées alimentaires conférant une saveur spécifique ».

    Les arômes et le sucre, je sais ce que c’est, j’en achète… jusque-là tout va bien. Naturellement, dans les yaourts que l’on nous vend, les arômes sont la plupart du temps artificiels (les fabricants ne vont pas gratter une gousse de vanille fendue en deux, trop compliqué et trop cher), le sucre de mauvaise qualité (l’industrie agro-alimentaire adore utiliser le sirop de glucose, au fort pouvoir sucrant, et très bon marché)… il n’empêche que pour ces deux types d’ingrédients, on est dans le domaine du connu.

    Par contre, pour le reste de ce qui est concerné par le décret… j’ignore de quels produits il s’agit ! J’avoue ne jamais être entrée dans un magasin pour dire que je cherchais une « denrée alimentaire conférant une saveur spécifique ». Je sais, je ne vis pas avec mon temps !

    Bref, trêve de plaisanterie, ces autres éléments à la dénomination incertaine permettent évidemment l’emploi d’additifs, normalement interdits dans les yaourts. 60 millions de consommateurs explique l’astuce utilisée par l’industrie agro-alimentaire : elle dit qu’elle incorpore un mélange de fruits, et dans ce mélange, elle met tous les colorants, conservateurs, etc., qu’elle souhaite. (Mais les pouvoirs publics semblant soucieux de notre santé, ces rajouts divers et variés ne peuvent représenter plus de 30% du produit fini. C’est plutôt rassurant, non ? Mais non, je blague…)

    Donc, le yaourt qui en général passe pour un aliment « sain », un aliment « santé » est tout aussi contaminé que le reste. L’imagination des industriels de l'alimentation est décidément sans limites, et on a bien l’impression que les autorités au mieux ferment les yeux, au pire sont complices (c’est quoi ce décret qui vient contredire une loi, sinon une façon de laisser le champ libre aux fabricants ?)

     

    Du coup, comment faire ?

     

    Je dirais volontiers de faire comme moi : ne pas manger de yaourts. Outre tous ces additifs, les yaourts sont faits avec du lait, ce qui signifie lactose, caséine, et derrière tout ça, élevages industriels, etc., je ne vais pas reprendre ma rengaine !

    Mais je comprends que certaines personnes adorent les yaourts et ne veuillent pas s’en passer. Il me semble qu’il y a quand même des solutions.

    ­— Le mieux serait évidemment de les fabriquer soi-même. Personnellement, j’ignore comment on procède, n’en ayant jamais fait, mais ce n’est apparemment pas très compliqué. Et au moins, on sait exactement ce qu’il y a dans l’aliment obtenu. On en revient toujours au fait-maison qui vaut mille fois mieux que le tout-prêt.

    — Seconde méthode, acheter des yaourts bio, chez de petits producteurs artisanaux si on en connaît, et les choisir de préférence au lait de chèvre ou au lait de brebis.

    — Et surtout, les prendre natures !

    C’est incroyable cette habitude actuelle d’acheter des aliments ultra-transformés, comme si on n’acceptait plus de faire le moindre effort ! Un peu de bon sens, quand même !

    Ce n’est pas compliqué : si on veut un yaourt sucré, on met du sucre (de préférence de canne et bio) dans un yaourt nature. Si on veut un yaourt aux fruits, on découpe un fruit en morceaux et on l’incorpore. On préfère d’autres parfums ? Une cuillère de confiture faite maison, de miel, de sirop d’érable, de je ne sais quoi pourvu que ce soit naturel, fait l’affaire ! Et pourquoi pas de la poudre d’amande ou de la noix de coco râpée, par exemple ? Les possibilités sont multiples et permettent de varier les saveurs à l’infini.

    C’est plus sain que les yaourts aromatisés, moins cher, meilleur au goût, bref, ça n’a que des avantages. Et personne ne peut prétendre que procéder ainsi prend du temps !

    Et pourtant, quand je traverse le rayon des produits laitiers dans un supermarché (rayon où je ne m’arrête jamais, à titre personnel), je me dis que l’industrie agro-alimentaire a encore de beaux jours devant elle ! Et au fond, pourquoi se priverait-elle d’ajouter sans cesse plus de saletés dans ce qu’elle vend puisque les consommateurs aiment et en redemandent ?

     

    Sur ce, je m’en vais préparer un cake à l’orange sans gluten et sans lactose, entièrement bio, et sans « denrée alimentaire conférant une saveur spécifique ». Je suis d’un vieux jeu ! Et je laisse les yaourts aromatisés aux amateurs, puisque, apparemment, ils sont nombreux !

     

     

     


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    La bourride était un plat que je ne connaissais pas du tout, bien que vivant dans le Midi depuis... presque toujours.

    J'en ai mangé pour la première fois il y a une dizaine d'années dans un restaurant de Nîmes, et je me rappelais deux choses : j'avais trouvé ça excellent, et c'était à base d'aïoli.

    Du coup, l'année dernière, un jour où j'avais justement fait un aïoli et qu'il en restait pas mal, j'ai repensé à ce plat et suis allée chercher des recettes sur internet. 

    J'ai ainsi découvert que la bourride était une spécialité de la Provence mais aussi du Languedoc (en gros du Var à l'Hérault), et qu'il en existe une version spécifique à la ville de Sète.

    Je ne suis pas du tout certaine de faire la bourride des puristes. J'ai pris à droite et à gauche, dans diverses recettes, ce qui me convenait. Et comme nous avons trouvé ça délicieux, je m'en suis tenue à cette façon de procéder. Donc ce que je livre, c'est seulement ma manière de faire la bourride, qui n'est peut-être pas la plus académique ni la plus traditionnelle.

     

    C'est un plat qui se prépare avec du poisson blanc. On peut utiliser un mélange de variétés : lieu, lotte, cabillaud, merlu, etc. Pour ma part, en général, je mets uniquement du dos de cabillaud, qui a une assez bonne tenue. J'avais tenté une fois avec de la lotte, mais ça a tendance à devenir un peu caoutchouteux à la cuisson. Et on trouve le plus souvent de la queue de lotte, c'est-à-dire avec une énorme arête centrale, ce qui fait qu'on en jette la moitié. 

     

    Ingrédients (pour environ 400 grammes de poisson) : 

     

    - 2 poireaux

    - 1 bel oignon

    - 2 carottes

    - 4 gousses d'ail

    - 1 œuf 

    - 3 branches de thym, 3 ou 4 feuilles de laurier

    - sel, poivre

    - 5 cl de vin blanc

    - 1/3 de litre de bouillon de légumes

    - 1 bol d'aïoli

    - huile d'olive

    - environ 300 grammes de pommes de terre

     

    Réalisation :

     

    - Dans une cocotte, mettre de l'huile d'olive à chauffer, et faire suer l'oignon et les poireaux émincés, les carottes coupées en rondelles et l'ail écrasé.

    - Incorporer le vin blanc puis le bouillon de légumes.

    - Saler, poivrer, rajouter le laurier et le thym.

    - Amener la préparation à ébullition une dizaine de minutes.

    - Saisir à la poêle le poisson dans de l'huile d'olive et conserver le jus. Incorporer le poisson et son jus dans la sauce.

    - Faire cuire à gros bouillons pendant environ 15 minutes. Ôter le poisson et le réserver.

    - Dans la préparation, faire cuire ensuite les pommes de terre pelées et coupées en rondelles. Quand elles sont tendres, les enlever de la cocotte et les réserver également.

    - Hors du feu, incorporer à la sauce l'aïoli et un jaune d'œuf. Faire épaissir à chaleur douce en tournant constamment.

    - Rajouter le poisson et les pommes de terre.

    - Servir bien chaud.

     

    Pour celles et ceux qui ne supportent pas bien l'ail cru dans l'aïoli, l'avantage de cette recette est que l'ail est cette fois cuit, et donc beaucoup plus digeste. On a les plaisirs de l'aïoli sans ses inconvénients ! 

     

     


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    On parle assez régulièrement des végans (j’utilise ci-après l’orthographe francisée). Certains acteurs notamment américains le sont, le font savoir, et ont donné de la notoriété à ce mouvement. En France, le premier jour du Salon de l’Agriculture, fin février 2018, ils ont tenté un coup d’éclat qui a été pas mal médiatisé, quand ils ont voulu manifester… et ont été expulsé manu militari (ce qui n’est quand même pas une méthode très démocratique : même si on ne partage pas leurs idées, il me semble qu’ils ont le droit de s’exprimer).

    Il y a été fait allusion aussi, et légitimement en mal cette fois, après les messages indignes d’une militante végane qui s’était réjouie, après les attentats de l’Aude, de la mort d’un boucher.

    On trouve donc parmi eux le meilleur et le pire. Un peu comme partout, je dirais.

    Je n’ai pas l’intention de retracer ici l’histoire du véganisme, tout cela est facilement accessible sur internet.

    Rappelons seulement que ce mouvement, apparu pour simplifier après la seconde guerre mondiale, aux États-Unis, est fondé sur l’exclusion de tout ce qui entraîne une exploitation quelle qu’elle soit de l’animal. Les végans sont ainsi bien sûr végétariens (ni viande, ni poissons, ni œufs, ni produits laitiers, pas de miel), ne portent rien sur eux qui soit d’origine animale (pas de cuir, de laine, de soie, de nacre, de perles, de plumes…), n’utilisent aucun cométique testé sur les animaux ou contenant des substances animales, ne pratiquent pas de loisirs impliquant des animaux, comme l’équitation, etc.

    Si on veut théoriser un peu plus, ce mouvement repose aussi sur « l’antispécisme », qui ne reconnaît pas une espèce comme supérieure à une autre, et où les hommes, animaux parmi les animaux, n’auraient aucun droit à les exploiter. Je schématise évidemment beaucoup, car mon propos n’est pas là.

     

    Personnellement, je ne suis pas végane : je mange des œufs, parfois du miel, un peu de produits laitiers, je porte de la laine (mais de moins en moins de cuir cependant)… Cela étant, si j’en crois certains forums, je note que l’attitude générale actuelle consiste a minima à se moquer d’eux et de leur extrémisme. Ils sont souvent très critiqués voire attaqués violemment (« ce sont des illuminés », « qu’ils nous laissent vivre comme on veut », « ne pas manger de viande semble altérer leur cerveau »), et les dérives (parfois sectaires, c’est vrai) de quelques-uns ont certainement fait du mal au mouvement.

    Mais je dois dire que cette tendance bien réelle m’a poussée à me poser des questions.

     

    Il y a des choses que je ne comprends pas dans le véganisme. Si l’homme est une espèce comme une autre, idée à laquelle il me serait facile, je crois, d’adhérer, il est presque « naturel » qu’il consomme de la viande. Dans la nature, les animaux aussi tuent pour se nourrir, pêchent pour certains (on a tous vu des images d’ours sortir d’un coup de patte un saumon d’une rivière puis le dévorer). Alors, pourquoi l’homme, qui est omnivore comme chacun sait, ne mangerait-il pas de viande ? Là, il me semble qu’il y a une incohérence, que les végans vont contre la nature en voulant justement la respecter, qu’ils vont aussi contre le sens de l’évolution de l’être humain depuis des dizaines de milliers d’années. Autrefois, les végans auraient certainement été comme tout le monde, des chasseurs-cueilleurs. Ils seraient allés tuer leur gibier pour survivre, comme le font tous les animaux omnivores et carnivores. Ainsi, le véganisme paraît une philosophie de pays riche, où on n’a pas besoin de manger de viande pour survivre. Il y a des milliers d’années… les végans ne pouvaient tout simplement pas exister.

     

    Par contre, et c’est une idée que j’ai souvent soutenue, je comprends parfaitement qu’on ne veuille pas manger une bête d’élevage. Est-ce là une des significations de la démarche végane ? Si c’est le cas, je me sens proche d’eux. Cependant, dans ce que je lis sur ce mouvement, je ne vois pas trop cette tendance se dessiner, mais plutôt une volonté farouche de défendre les animaux par tous les moyens.  

    Ce qu’il me semble surtout, c’est que le véganisme a pu naître et prospérer par réaction (peut-être extrême, certes, mais compréhensible), contre les excès de notre société. Je n’ai rien lu sur un lien entre véganisme et orthorexie, mais cette dernière est après tout aussi une manière de s’élever contre certaines pratiques actuelles.

    Si on ne surexploitait pas l’animal, si on n’en avait pas fait une simple chose (avec l’élevage pour la viande, le lait, dans des conditions particulièrement horribles que j’ai déjà évoquées, sans parler de la fourrure… inutile de poursuivre cette énumération que tout le monde connaît), le mouvement végan aurait-il pu simplement émerger ? Je ne le crois pas. Il m’apparaît comme une réponse parmi d'autres au monde dans lequel nous vivons et qui me pose à moi aussi un problème.

     

    Pour ma part, je respecte les végans, dans la mesure où ils ne m’obligent pas à partager leur mode de vie. Je les trouve même assez courageux, car je ne serais jamais capable de m’imposer toutes leurs contraintes. Déjà manger sans gluten, quasiment sans produits laitiers, pas de produits transformés, et uniquement du bio, rend l’existence au quotidien plutôt compliquée, alors, je n’ose imaginer celle des végans !

    J’aurais certainement du mal à le devenir… mais je les comprends, je les admire même un peu car ils vont au bout de leurs convictions, et de nos jours, ce n’est pas si courant.

    Alors admiration, certes, mais sous réserve qu’eux non plus n’entrent pas dans un système de dérives. Car lutter contre les excès bien réels de nos sociétés actuelles pour les remplacer par d’autres, je ne sais pas si c’est un gros progrès…

     

     

     


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